dimanche 27 janvier 2013

Surf aux Evens


Samedi 28 janvier 2013 Surf aux Evens

PM 16h27 coeff 77
ONO 3 B

Mélanie, Cathy, Marie-Laure, Anny, Françoise
Christian, Michel, Jean-Claude, Christian, Eric, Alexandre
Mohamed, Yannick, Pierre-Dominique, Alain, Sylvain
Alain, Franck, Joël, Michel, Hervé, Marc, Thierry
Claude, Jean-Pierre



25 au départ pour ce dernier samedi de Janvier. Il faut dire que la météo semble clémente, peu de vent et un soleil généreux. Pour ne pas aller trop loin, l'idée est lancée d'embarquer à Bonne Source. Nous serons sur la montante, et nous avons l'expérience de ce lieu sur ces conditions. Avec un peu d'appréhension pour certains, la remorque est chargée, route vers Bonne Source. Au large, la mer semble calme avec cependant une houle longue, les vagues de plage sont elles bien présentes pour mettre un peu de piment à l'embarquement. Nous étalons les bateaux sur la plage, tout en observant la mer. Une fois les calages faits, les plus aguerris assistent les moins aguerris à prendre le large. Il faut rester le nez face à la vague, et la jupette bien insérée sur l'hiloire avant d'affronter ce passage difficile. Thierry apporte une aide précieuse à Cathy et Christian qui doivent embarquer dans l'eau pour éviter de détruire le gouvernail du K2 dès les premières minutes. Opération réussie sans embarquer d'eau.

Avec plus ou moins d'inquiétude tout le groupe se retrouve derrière la barre, un seul bain au départ, Alain.
Le cap est mis sur Les Evens avec un peu de houle, de vent et de courant, de face.
Cathy ressent rapidement une douleur à l'épaule, elle troque sa pagaie moderne contre une pagaie traditionnelle, la pagaie de secours d'Anny.
Le K2 repart et arrive finalement le premier aux Evens. Preuve est faite que l'on peut mixer pagaie moderne et pagaie traditionnelle dans le même bateau.
Petit Clin d'œil à Mélanie qui n'avait pas eu le choix lors de son dernier bord en K2
Nous ne ferons pas le tour des Evens, la houle se brisant sur les roches de la côte ouest. Nous ferons une session surf sur les vagues à l'Est.
Chacun peut trouver la hauteur de vague qui lui convient en se rapprochant pus ou moins de L'Ile
On peut citer un surf arrière de Michel, un très beau rétablissement dans la mousse en haut de vague de Pierre-Dominique, et un bain !
C'est l'heure du retour, ce bord se fait au portant.
Nous sommes en fin de montante, et l'arrivée de plage dans la passe est impressionnante.
Nous avons toujours à l'esprit le phénomène de rip à cet endroit.
Le débarquement se fera un a un sous l'œil vigilant des plus expérimentés. Il y aura un bain de Eric, vite récupéré par Alain.
Le K2 de Christian et Cathy ainsi que Marie-Laure, Mélanie, etAlex, accompagnés de Thierry choisissent de débarquer dans le port d'échouage.
 Christian

dimanche 20 janvier 2013

Villès Congrigou


Samedi 19Janvier 2013
Villès Congrigou


Martine, Viviane,
Hervé, Alain, Yannick, Jean-Claude,
Bruno, Thierry, Franck, Christian, Claude

PM 9h15 coef 47 BM 16h43
3° dans l'air 10° dans l'eau
petit vent de Nord-Est

L'hiver sonne à notre porte, même sur la façade atlantique...
13h30, nous nous retrouvons au club pour une sortie qui sera la plus fraîche depuis bien longtemps. Aussi nous décidons encore une sortie cool : un départ de Villes avec la descendante plus le vent qui nous seront favorables,  pour l'aller.
Direction pointe de l'Eve (verrons nous Adam? Peut être au Jaunais).
Chacun de nous s'équipe au plus chaud, et, bonnets de tous styles sont de rigueur.
Une fois sur l'eau avec un départ facile, point de vagues à Villes, nous sommes rapidement  en face de l'Eve, et, chemin faisant, nous allons presque toucher la point de Congrigou.
Il est 16h15, le retour s'impose. Hors mis Yannic et Alain, chacun évitera au mieux les petites déferlantes aux abords de Saint Marc tout en restant au plus près de la côte pour se protéger de ce vent vivifiant.
Retour à la base de Villes pour notre habituelle collation : thé, café et petits gâteaux, "comme d'ab".
Nota de Bruno : effectivement les jours allongent quelque peu en fin janvier.

A samedi sur l'eau pour de nouvelles Z'aventures.
Thierry.

lundi 14 janvier 2013

Une journée en Janvier dans le Golfe


Samedi 12 janvier 2013

Une journée dans le Golfe

BM à Port-Navalo:11h12  PM :17h30 Cœf:104

Mélanie, Martine, Françoise, Geneviève
Benoit-Xavier, Hervé, Franck, Alain, Alain
Thierry, Christian, Marc, Michel

Avec des conditions météos annonçant du 4 bf et de l'humidité ainsi q'un cœf de 104 c'est un petit groupe de 13 personnes qui prend la route de Port Anna en Séné où nous embarquerons sur la grève à côté des sinagots. Le courant de jusant est déjà bien présent et nous glissons vers Boédic, sa chapelle sur sa pointe ouest et le rocher du moine sculpté par des ouvriers au XIX eme. Nous apercevons une pirogue 6 places et 2 kmer. Nous naviguons ensuite vers les îles Logoden où nous rencontrons 2 kayakistes du club de Vannes  qui attendaient le reste de leur groupe.Nous sommes en vue également de la pointe de penboc'h qui avec son camping avec accès à la plage(prévoir un chariot) peut être une destination pour un week end golfe. Entre la pointe d'Arradon et la tourelle la Truie d'Arradon le courant porte le groupe vers l'île Irus tandis que Alain et Hervé coupent pour rester du côté de l'anse de Tourlindag, nous nous regroupons au niveau de la pointe de Port Blanc. Après une reprise courant nous prenons le cap de Berder et sa tour, les parcs commencent à se découvrir, le gué est praticable et comme il est bientôt l'heure de la pause; il était prévu un arrêt sur Berder ou Gavrinis, Alain suggère la plage de l'école de voile. Nous y débarquons sur le sable à l'abri du vent et comme depuis ce matin sous le soleil histoire de provoquer quelques regrets à ceux qui n'ont pas pu venir.
La renverse n'est pas pour tout de suite aussi le repas est-il pris tranquillement, puis nous effectuons une promenade digestive à pieds autour de l'île sous les arbres. Le passage du gué nous permet de constater que le non port du casque relève de l'hérésie.
Nous embarquons sans portage et prenons la direction de Gavrinis et son débarcadère, puis la pointe sud de l'île Longue où le courant de flot se fait sentir,nous pouvons alors commencer à jouer dans la veine. Mélanie en tandem avec Christian et son Adonf se lance dans le jus et le contrôle de la bête (précision; du k2) demande du savoir faire. Le niveau d'eau monte et nous rejoignons le passage de Berder en contournant Gavrinis par l'ouest , il nous faut attendre car le gué est tout juste recouvert. Alain s'engage le premier mais il talonne, puis les autres suivent. Lors de mon passage, la crainte de toucher me fait freiner et l'appui dans la mousse derrière n'est pas suffisant, qu'importe, les séances d'esquimotages du samedi sont mises à profit et la remise à l'endroit est réussie. Le k2 préfère zapper l'obstacle sage précaution. Chacun ensuite peut s'essayer au bac, reprise, stop avec les conseils de Marc habitué des rivières de longue date. Mais il est déjà temps de quitter Berder direction la pointe sud de l'île aux Moines dite pointe de Penhap, nous passons une remorque à notre petite sirène d'Anjou pour la soulager, il faut dire que nos deux Angevins sont debouts depuis un tour de pendule et l'heure du repos hors de vue. Après la pointe nous remontons, laissant Brannec à tribord la latérale  l'Oeuf à bâbord, puis en direction de la pointe de Brouel sur l'île d'Arz et celle de Berno .
Nous changeons de remorqueurs de temps en temps, à mi chemin entre l'île Drenec et la pointe du Béluré nous apercevons la fameuse maison rose signalant l'entrée de la rivière de Vannes. Les éclairages avec le soleil jouant derrière les nuages est toujours aussi splendide, le vol en v des bernaches également,nous laissons passer la navette de retour de l'île d'Arz avant de traverser vers Boédic puis la maison rose et enfin  Port Anna .Nous débarquons alors que la clarté commence à diminuer,la fraîcheur et l'humidité reviennent également, nous nous changeons, chargeons les bateaux avant de prendre la traditionnelle collation surveillé de près par un bon gros chien qui n'en perd pas une miette; lui même étant surveillé de très très près par Martine. Arrivent ensuite un couple de kayakistes au moment où nous nous préparons à repartir et qui après quelques mots ont fait un tour similaire au nôtre.
En conclusion une bien belle journée comme sait si bien nous offrir le Golfe, une sortie tranquille pour une fois et se n'était pas gagné à la  vue des organisateurs. Mélanie a particulièrement apprécié la sortie en k2 sans doute du fait qu'elle utilisait une "vraie" pagaie (pour être franc, elle n'a pas eu le choix). Pour ceux qui regrettent, il y en aura d'autres .
Hervé


dimanche 6 janvier 2013

De Piriac à Dumet

Samedi 5 janvier 2012
PM 9h23 coeff 56 BM 16h28
1 à 2 Beaufort

Viviane, Marie-Laure, Anny, Françoise, Martine
Joël, Franck, Philippe, Alain, Pierre-Dominique,
Eric, Alex, Christian, Michel, Michel
Hervé,Thierry, Yannick, Marc



Dumet…toujours et encore.
Que faire à 19 un 5 janvier2013 ?
Eh bien, on commence par se souhaiter une bonne année et c’est que je fais à ceux qui nous lisent et qui n’ont pas pu se joindre à cette sortie number one (bis) pour 2013.
Le bis vise quelques 7 privilégiés qui ont été les premiers à plonger leur pagaie dans la grande bleue jeudi dernier.    Heureux qui comme Ulysse….
La question primordiale du jour est de savoir quelle destination choisir.
Je ne sais pas qui entre Françoise et Alain a proposé Dumet, mais en tout cas la gestation a été très rapide et personne n’est venu mettre son grain de sel et faire une autre proposition.
Bien leur en a pris. Sans vouloir offusquer Hervé, enfin une sortie cool (surtout à l’aller).
La mise en place des kayaks sur la remorque a été très rapide…les jours sont encore courts et certains ont des contraintes horaires à tenir.
Nous embarquons au canot de sauvetage de Piriac…le parking est à nous.
Un K2 Adonf est formé par notre paire briéronne qui n’arrêtera pas de faire chien de berger tout le long du parcours. A noter la prise en main de l’ XCITE S par Marie Laure qui rencontre un franc succès auprès des personnes qui l’on essayé. Marie Laure a prêté pour essai son kayak à Martine tandis que Christian s’est emparé du Nuka pour une fois laissé libre.
Nous embarquons alors que la mer est toujours descendante avec un ciel très bas et gris. Nous avions des craintes que le brouillard nous cache notre destination mais ce n’est pas le cas. Nous naviguons assez étalés d’autant plus que Pierre-Dominique, Christian, Alexandre embarquent alors que l’ensemble du groupe est déjà en partance pour notre île. Drôle d’atmosphère avec ce temps et cette houle résiduelle qui se lève par endroits sur des hauts fonds surtout du côté de la pointe du Castelli.
Nous ne verrons à l’aller comme au retour aucune embarcation. Les discussions sur l’eau  vont bon train et Phiphi n’a même pas vu le temps passer pour cette traversée. L’approche de l’île mérite attention surtout en passant entre les rochers à la pointe ESE.
A cette pointe s’opère un regroupement partiel, les premiers arrivés ayant décidé de poursuivre sur la plage favorite côté NO de l’île. Certains s’amusent  à jouer dans les vagues provoquées par la houle dont le régime est aléatoire ; Yannick échappant de peu à une arrivée brutale sur les rochers.
Le restant du groupe poursuit la circumnavigation du lieu sauf Michel et Franck ne sachant pas si le groupe de tête ne serait pas loin de finir le tour. Franck descend sur la plage et se rend au fort carré pour avoir en visu l’autre plage. Ça  sent  les préparatifs d’un réembarquement imminent. Ils se la jouent cool en repartant en sens inverse pour « intercepter » le groupe. La jonction est assez rapide et sert au regroupement de tous les protagonistes avant de repiquer en direction de Piriac.
Le retour est plus rapide et l’arrivée se fait aux environs de 17h, alors que la nuit avec ce ciel bas et gris n’est pas loin de tomber.
Françoise avait commencé la première à Dumet et bien quelques  adeptes s’essayent avec cagoule à l’esquimautage avant de prendre pied à terre.
L’air est un peu plus fais qu’à l’accoutumée mais en l’absence de vent, nous restons facilement sur cette place, après avoir préparé la remorque, pour déguster boissons chaudes et gâteaux alors que la nuit nous entoure. Il semble  vu l’ambiance, que l’on puisse dire « on est content…enfin une sortie facile ».
Franck





mardi 1 janvier 2013

Balade en eau douce sur l'Erdre


Dimanche 30 décembre 2012

Marie-Laure, Viviane, Françoise, Mélanie, Anny, Martine
Philippe, Hervé, Eric, Franck,Pierre-Dominique, Thierry, Christian


Nantes, arrivée par l'Erdre

A l'origine, Philippe voulait nous emmener à Quiberon... mais la météo en a décidé autrement ! Pendant toute la semaine de Noël, le vent a soufflé tant et si bien, l'océan a enflé si fort, que les embarcations s'envolaient ! (C'est ainsi qu'est né le kite-surf... mais c'est une autre histoire !)
Alors nous avons embarqué à Sucé, pour descendre l'Erdre jusqu'à Nantes.
Bien sûr, il y a eu des déçus ! Des inconditionnels de l'eau salée, des fanas de surf, et même Cathy, qui rêvait d'une balade sur l'Erdre... et qui était partie pour la St Sylvestre !
Personnellement, j'étais plutôt soulagée. Non que je fusse dupe des boniments du G.O. (depuis quand organise-t-on des "sorties cool" au SNOS ?), mais simplement parce qu'en rivière, je me sens en sécurité : si jamais quelque chose se passe mal, on peut toujours se réfugier au bord. Et puis, j'ai de bons souvenirs de navigation en eau douce...

Dès notre arrivée, on a senti le contraste avec la mer ! L'humidité d'abord, cette fraîcheur subite qui me rappelle le petit matin après une nuit à la belle étoile... L'air est moins iodé, tout nu sans les embruns ! L'eau est plus froide aussi, et tellement calme... Sur cette belle surface lisse, les paysages se reflètent, petites merveilles de la nature...

Je me mets à pagayer, cela paraît tellement facile, sans les vagues, sans le vent, sans tout ce tumulte habituel de nos sorties en mer ! Et puis, cette fois-ci, Hervé a réparé la dérive du Xcape, je peux même m'en servir ! (Les puristes me diront qu'il n'y en a pas besoin, mais je les laisse causer ! C'est plus facile avec, et j'ai une longue journée devant moi, autant m'économiser !)

L'aller se passe sans encombre, sous le soleil même ! Quelle douceur de se laisser chauffer à ses rayons, en cette période où les journées sont si courtes ! J'admire le décor naturel, les belles demeures qui jonchent les rives, je salue au passage les rameurs qui nous doublent sans bruit...
Ils me rappellent l'époque où je faisais de l'aviron sur la Seine : à peine sortis de l'effervescence de la capitale, on se retrouvait au vert, à savourer le silence et la fluidité de mouvements parfaitement synchronisés... Floufff, floufff, floufff... La paisible musique des pelles qui effleurent à peine la surface de l'eau, comme les ailes du cygne qui prend son envol...
En kayak, le geste est plus difficile à maîtriser, peut-être parce qu'il est asymétrique : j'ai toujours l'impression de devoir forcer plus à gauche qu'à droite ! Mais je compense en tenant ma pagaie légèrement décalée. (J'adoore ma pagaie groenlandaise ! On peut jouer avec de mille manières ! Et puis c'est un bel objet... et c'est moi qui l'ai fabriquée !)

Peu à peu, les habitations se densifient, on voit de plus en plus de promeneurs le long des rives. Une passerelle en bois, un petit pont, l'occasion de jouer à cache-cache et... on arrive à Nantes ! Un bateau-mouche nous double, les péniches rivalisent de charme et d'originalité, je reconnais des endroits où je suis venue par la terre, autrefois : les ateliers Normand, l'île de Versailles... Depuis que je fais du kayak, je ne vois plus la géographie de la même manière !

Nous continuons encore un peu, pour découvrir le tunnel Saint-Félix, où Philippe nous a promis une séquence émotion. Les feux sont au vert : Christian enfile sa lampe frontale, et c'est parti ! Des aboiements résonnent dans la cavité, qui est plus éclairée que je ne l'imaginais, nous entrons en cortège resserré, c'est un peu impressionnant... Il y a du courant, on avance sans avoir à pagayer ! Sur le bord, une allée piétonne avec des bornes de secours ; au plafond, les feux nous indiquent que nous avançons dans le sens autorisé... Par où allons-nous revenir ? Y a-t-il une voie parallèle, en sens inverse ?
La traversée dure un bon moment, sous les voies ferrées... Nous débouchons au pied de la splendide tour de l'usine LU : d'habitude, je viens là en train !

C'est calme ici, petite enclave aquatique au milieu du centre-ville ! De grands panneaux nous signalent qu'il faut tirer sur la manette pour demander le passage. Ah ! Ils sont drôles ! Celle-ci pend à un mètre cinquante au dessus de l'eau : à hauteur de bateau, mais pas de kayak ! Il y a bien un sympathique pêcheur sur la rive, mais la corde est trop loin du bord pour qu'il puisse nous aider. Un petit moment de flottement, puis Philippe se dévoue : un radeau pour le tenir, et il se met debout dans son hiloire.
Première tentative : c'est raté ! (Ce petit jeu, c'est pire que d'attraper la queue du Mickey dans un manège !) Deuxième essai... réussi ! Suspense... Oui ! Le panneau d'affichage indique que le passage sera ouvert dans dix minutes ! Hourra !
Un peu de patience et ... Bizarre ! Le panneau annonce "bateau bloqué, navigation interdite" Le tunnel est courbe, on ne voit pas ce qui se passe à l'autre bout : on attend. Je commence à avoir froid, et puis faim : nous avons pagayé à un bon rythme, plus de deux heures, et mon petit-déjeuner est loin !
L'attente se prolonge, le doute s'installe : qu'est-ce que le système a détecté ? Le bateau bloqué, ce ne serait pas nous, par hasard ? Alors, on traverse pour s'amarrer en face, dans la zone d'attente pour les bateaux. Mais rien ne se passe...
Ca devient lassant, cette alternance des messages lumineux : "bateau bloqué"... "navigation interdite"... "bateau bloqué"... C'est bon, on a compris !
Alors là, Philippe fait un truc magique : il prend une décision ! On va manger. Le cadre n'est pas idéal, mais ça ira. Youpi ! (J'ai les crocs !) Nous le suivons tous vers une passerelle hospitalière, à quelques mètres de là... Pas le temps de déjuper, quelqu'un s'écrie : "C'est vert !" Vite ! Vite ! Demi-tour toute, et nous revoilà dans le tunnel, morts de rire...

Tiens ! Je n'avais pas remarqué ces remous, à l'aller. Christian propose de me tracter : ben voyons ! Comme si j'allais me laisser effrayer par quelques petites vaguelettes de rien du tout ! Evidemment, je suis un peu fatiguée, et puis le courant, je ne connais pas trop sa force... mais je vais tester !
Bouh ! Il fait sombre là-dessous, et je ne progresse pas efficacement... Christian insiste, il a l'air inquiet : "il vaut mieux sortir de là le plus vite possible ! " Bon, d'accord ! Je me laisse remorquer ! Mais c'est juste pour le rassurer !
Il part à fond la caisse, alors je suis bien obligée de suivre... Et nous n'avançons pas si vite que ça ! Pierre-Dominique vient s'atteler à gauche, pour soulager Christian. Enfin, nous commençons à rattraper le groupe... Le tunnel me paraît encore plus long qu'à l'aller ! Finalement, je suis bien contente de ne pas avoir eu à lutter seule contre le courant : je n'aurais pas tenu jusqu'au bout...

La suite, je la passe en accéléré parce que j'ai promis de faire un compte-rendu court, pour une fois ! Déjeuner devant le Conseil Général, sur des marches en pierre. Echanges de recettes et astuces pratiques. Martine me donne envie avec ses chaussettes toutes douces. Eric nous sort un saladier pliable d'enfer, et Hervé un cake à se damner ! Très bonne ambiance jusqu'à ce qu'il se mette à pleuvoir... à grosses gouttes !
Débandade ! Remarque pertinente de Marie-Laure, qui observe les nuages : "ça ne va pas durer, allons nous abriter !" (C'est l'avantage de la ville : pas de toilettes, mais des auvents !) Rigolade.
La pluie cesse, on embarque. Adieu, Nantes !
Pagayer, encore et toujours... En mer, au moins, on est parfois aidés par les vagues ou le courant... Ici, rien ! Les éléments sont neutres.
Je prends le rythme, mais c'est l'heure de ma sieste ! Je n'arrive pas à suivre. Je suis tiraillée entre l'envie de profiter de la balade, de m'amuser un peu, et la gêne de devoir faire attendre le groupe (dès qu'on s'arrête, on a froid !).
De temps en temps, pour me détendre, je m'allonge sur le dos et je contemple le ciel, tout en pagayant tranquillement : c'est magique !
J'accumule la fatigue, je baisserais bien les bras... mais non ! J'irai jusqu'au bout !
Le groupe ne m'attend pas beaucoup... Je mange des abricots secs pour reprendre un peu d'énergie. Même pas la force d'en proposer aux autres... (Pourtant, le cœur y est !) Au fait, où est passé mon petit dopant préféré ? Christian a-t-il oublié sa rituelle tournée de mini-Mars ? Je deviens chiante... Hervé finit par sortir les barres chocolatées de leur cachette : qu'est-ce que c'est bon !
Pause suivante, le groupe me laisse passer devant : je me sens un peu ridicule, un peu seule, mais tant pis ! Cela ne durera pas. Evidemment, Franck et Martine, en K2, ont tôt fait de me dépasser ! Françoise, Viviane et quelques autres me tiennent compagnie, à tour de rôle. Il n'y a plus guère d'avirons, à cette heure, mais on croise un canoë, et des kayaks de course. (Quel geste magnifique, avec leurs immenses pagaies !) On voit même des gondoles !
"Le clocher ! On est bientôt arrivés !" Si c'est une blague, elle n'est pas drôle... Mais, non ! Je reconnais le restaurant, sur la rive ! Je retrouve le sourire...
Une fois au sec, avec du thé au rhum et des bons gâteaux, j'oublie les muscles qui me font mal de partout, et je regarde l'Erdre avec gratitude : quelle belle balade !

Ce qui me fait le plus rire, c'est quand, une fois la remorque chargée, la voiture de Philippe refuse de redémarrer ! En temps normal, je déteste tomber en panne, mais, là, je sais que nous pouvons compter sur le groupe ; d'ailleurs, Marie-Laure a déjà sorti les câbles pour relancer la batterie. Alors je m'écrie : "Chic ! Encore un truc à raconter dans le compte-rendu !"

Mélanie