Nous
allons naviguer sur la pleine mer, avec un vent d’ouest à 4 Beaufort. Les
conditions sont plus confortables que samedi dernier, ce qui rassure Dominique
qui en garde un souvenir intense. Nous choisissons d’embarquer au port
d’échouage de Pornichet, nous serons sûrs d’un embarquement et d’un retour
facile.
L’eau
arrive à peine à la cale en bord de route qui mène au port en eau profonde. Franck
propose, une fois sortis du port, de revenir sur la plage pour jouer dans les vagues. Dominique
s’entraine au surf sans toutefois venir jusque dans la mousse de la dernière
vague du bord de plage. Cathy, ravie par les bonnes sensations de samedi
dernier, s’amuse sur les vagues. C’est en travaillant les appuis au ras du
sable qu’elle en sera quitte pour un bain. Je dois également noter un bain de
Philippe pour éviter le photographe !
Après
cette période de jeux, nous mettons cap vers la Baule. Nous croisons un
Catamaran en difficulté qui vient de démâter. Alain et Cathy aident le naufragé
à réembarquer, leurs bateaux en guise de marche rendant moins haut l’accès au
pont du catamaran, nous signalons ensuite l’évènement par VHF au sémaphore de
Chémoulin pour qu’un bateau de sécurité du club de voile vienne le prendre en
remorque.
Passé
cet évènement, nous poursuivons notre course jusqu’au Evens.
Christian
dessale dans la vague croisée du bout de plage, pas assez d’eau sous le bateau,
ce sera un déjupage, et donc un exercice de réembarquement.
Le retour
se fait au portant. Le groupe se scinde en deux. Ceux qui poussés par le vent
et grisés par les surfs doublent le port de Pornichet, pour y revenir par
l’est, et ceux ayant suffisamment anticipé y rentrent par l’ouest après une
navigation dans une belle vague en latéral.
Tout ce
petit monde se retrouve pour quelques exercices de retournement et esquimautage
avant le débarquement.
Alain,
Marc, Franck, Hervé, Philippe, Sylvain, Christian
PM 9h23
coeff 59, BM 16h43
ONO à 4
B rafales à 5 B
L’après
midi sera un peu ventée, les vents venant de l’ouest. Ce sera basse mer au
retour, Après quelques questionnements, nous choisissons de partir de Port aux
Rocs à la pointe du Croisic. Il y a une passe entre les rochers qui permet un
embarquement et un débarquement au calme aussi bien à marée haute qu’à marée
basse.
Quand
nous arrivons au début de la presqu’île du Croisic, nous contemplons un plan
d’eau bien venté avec de nombreux moutons blancs qui courent sur la mer.
Après
observation, nous décidons d’embarquer comme prévu, et de naviguer vers le
Croisic, bien que cette zone semble plus ventée, nous espérons le retour avec
un vent plus favorable.
Une
fois tout le monde embarqué, nous mettons cap vers le Four, mais bien sûr, nous
n’irons pas, c’est juste un Cap ! Franck et Hervé ouvrent la route, et
Christian et Sylvain assurent l’arrière.
Nous
naviguons dans des creux qui atteignent parfois les 2 m, nous prenons les
vagues par le bâbord, quelques rassemblements permettent de vérifier que tout
le monde assure cette navigation. Apres avoir doublé la zone de Basse Castouillet,
Nous changeons de Cap, pour naviguer au portant vers Basse Hergo et l’entré du
port du Croisic.
Les
plus à l’aise enchaînent les surfs avec beaucoup de bonheur, les vagues
dépassant souvent le mètre voire le mètre cinquante avec de l’écume au sommet. Dominique
moins aguerrie ressent les montées d’adrénaline, surtout quand les surfs
s’enchainent accélérant le bateau et ne laissant aucun répit. Nous arrivons
ainsi jusqu’à Pen-Bron. Les bancs de sable de la sortie du port du Croisic
commencent juste à se découvrir. Cathy après avoir bien enchaîné les surfs sur
ce bord, dessale sur une petite vague dans un mètre d’eau. Et c’est après avoir
conseillé à Dominique que c’est en dessalant que l’on se sent plus à l’aise
dans le bateau, un mauvais appui retourne son kayak, la démonstration se trouve
sitôt faite !
Une
fois tout le monde rassemblé à Pen-Bron, nous entamons le Retour. Nous
rejoignons en premier lieu la jetée du Tréhic en évitant les bancs de sable
émergeant. Juste avant de contourner le bout de la jetée, le vent nous plaque
contre celle-ci, puis un effet venturi nous incite à bien arrondir pour doubler
le phare.
Le
retour sera moins fun et plus physique, les vents ayant tourné un peu. Nous
naviguons en ras de côte, ou plutôt en ras de rochers qui se découvrent de plus
en plus.
Il faut
donc rester très vigilant et bien observer la formation des vagues.
Sylain
prendra Dominique en remorque pour assurer les dernières centaines de mètres ou
nous sommes bien brassés.
Hervé,
arrivé dans les premiers, balise par sa présence l’entrée du goulet à peine
visible entre deux rochers avancés frappées par la houle.
Ce fut
une belle sortie « Rock’Roll », dans une mer devenue chaude à la
différence des sorties d’hiver !
Et
comme à l’accoutumée, quelques esquimautages avant le débarquement pour ne pas
perdre la technique.
Le Mascaret
du Mont St-Michel A St-Malo BM 14h07, PM 19h31 Coeff 100 NNO à 3B
Martine,
Sylvain, Franck, Philippe, Christian.
Nous
sommes à 7h au club. La remorque a été préparée mercredi dernier avec les
kayaks dépontés KTO, aimablement prêtés par le service des sports de la Ville
de St-Nazaire.
Ces
bateaux sont bien adaptés pour découvrir cette activité. Une fois le bateau
sécurisé par un leach entre la bosse arrière du bateau et la pagaie ou le
kayakiste, nous sommes prêts aux dessalages probables voire certains. Le bateau
ne sera pas emmené par la vague, et le kayakiste pourra réembarquer rapidement
après avoir parfois couru derrière le mascaret accroché à son bateau.
Après les
2h30 de route, nous arrivons à Pontaubault.
Les
vêtements secs et le pique-nique du midi sont dans des sacs étanches ficelés
sur le bateau. Peu après 10h30, c’est le premier coup de pagaie pour descendre
la Sélune et rejoindre l’île de Tomblaine. Pendant cette descente, nous observons
les méandres de cette rivière dont le lit peut varier entre deux marées. Il
faut être attentif pour ne pas s’échouer sur les bancs de sable.
Après 2
heures de navigation, nous stoppons sur un banc de sable entre Tomblaine et le
Mont-St-Michel, nous remarquons que le lit de la Sélune s’est beaucoup déplacé
vers le sud. Nous ne pouvons aller plus près de notre objectif. C’est une
petite marche de 10 mn qui nous amène au pied de l’île pour le pique-nique. Le mascaret arrive à Tomblaine 3h après basse mer à St-Malo soit 17h ce samedi
Nous
occupons ensuite notre temps en faisant le tour de Tomblaine à pied sur les
rochers au ras de l’estran. Nous sommes en période de nidification, il faut
être vigilant face aux nids, aux œufs et aux oisillons fraîchement éclos qui se
trouvent en haut de l’estran.
Philippe
et Sylvain on amené leur journal à feuilleter, endroit de rêve pour prendre connaissance
des actualités de ce monde !
A 16h45,
nous regagnons nos bateaux que nous distinguons à peine sur la grève.
Le
nombre de groupes de touristes qui traversent la grève diminue. Nous pagayons
vers le large tant que nous pouvons trouver suffisamment d’eau sous nos kayaks.
Puis c’est
le moment de l’attente, tous les groupes de touristes ont disparus ! Nous
sommes seuls sur cette espace. Le sable, le ciel, la mer finissent par se
confondent dans ces nuances de gris. Nous nous demandons comment sera la vague
cette fois !
Nous entendons
enfin un petit grondement venant du large, puis nous apercevons une barre
blanche qui avance.
Nos
sommes dans nos bateaux pour voir apparaître une petite vague qui avance entre
5 et 10 km/h mais dont la hauteur tutoie difficilement les 50 cm. Nous avons à
peine assez d’eau pour pagayer.
C’est
après avoir doublé Tomblaine que nous commençons à nous amuser sur le Mascaret !
Pendant
ce retour, nous observons et tentons de nous rappeler la trajectoire idéale
pour rester au dessus du lit de la Sélune, sinon, c’est grattage dans la sable
en appui en suspension avec de l’eau qui pousse d’un côté et du sable sec de l’autre.
Et quand le bateau Touche le sable, la vague continuant irrémédiablement sa
course, c’est le retournement assuré.
Nous
arrivons à la pointe du Grouin ou nous rencontrons divers équipages locaux, qui
prennent à leur tour la vague à son passage. Canoës, padle board, kayak slalom ….
C’est à
ce moment qu’il faut anticiper la traversée du fond de baie pour entrer dans la
Sélune Côté Roche Torin.
Encore
de belles vagues jusqu’à l’anse de la Maraicherie, puis, le mascaret s’évanouit
doucement. Nous arrivons sur une eau plate à Pontaubault.
Pour les
performances :
Nous
citons en premier Sylvain qui ne prendra aucun bain bien qu’il soit passé
plusieurs fois devant la vague.
Ensuite
un bain pour Philippe et Christian.
Un seul
bain également pour Martine qui se laissant emmenée par son bateau allongée
dans l’eau rattrapera ainsi très vite le mascaret.
Enfin
nous devons noter 3 bains de Franck, l’organisateur de cette journée exceptionnelle !
Il est
près de 20h quand après le débarquement nous sommes prêts à prendre la Route. C’est
dans un petit restaurant de Pontaubault que nous échangeons nos sensations autour
d’un repas avant le voyage de retour pour St-Nazaire.