dimanche 25 octobre 2020
jeudi 22 octobre 2020
Surf au Pouliguen
Mercredi 21 octobre 2020 Surf au Pouliguen Au Pouliguen BM 14h58, PM 20h21, coeff 76Vents 5B raf à 7B SO, molissants, houle
Cathy, Yannick, Hervé, Franck, Patrice, Thierry, Alexis,
Christian.
La pluie du matin s’est calmée, mais il reste du vent et
de la houle en début d’après midi.
C’est basse mer et les vents forts sont orienté sud Ouest !
Il nous reste une cote avec un peu d’abri en embarquant
près de l’école de voile du Pouliguen.
La mer est bien basse et nous voyons des vagues de vent
dans la baie. Nous n’irons pas jusqu’à la pointe de Penchateau, nous démarrons
la séance en surfant les vagues de la marée montante dans l’anse du Toulin.
Ces vagues ne sont pas très hautes, mais elles prennent
la largeur de la baie et nous emmènent sur de longs surfs. C’est très bien pour
une mise en conditions. Vagues faciles à prendre et ces longs surfs doux nous
permettent de bien travailler gites, appuis et écarts arrière. Nous nous
remémorons les techniques et conseils diffusés lors de notre dernier stage à
Plestin les Grèves !
La configuration évolue au fur et à mesure que la marée
monte, parfois les belles vagues sont du côté de la côte, parfois du côté des
Impairs, mais toujours de longs surfs à prendre.
Il y a enfin assez d’eau pour prolonger les surfs jusqu’à
la plage Benoit quand il est temps de finir la séance.
Au débarquement, tous heureux de cette session, et, ce
qui ne gâte rien, sous le soleil !
Christian.
La pluie du matin s’est calmée, mais il reste du vent et
de la houle en début d’après midi.
C’est basse mer et les vents forts sont orienté sud Ouest !
Il nous reste une cote avec un peu d’abri en embarquant
près de l’école de voile du Pouliguen.
La mer est bien basse et nous voyons des vagues de vent
dans la baie. Nous n’irons pas jusqu’à la pointe de Penchateau, nous démarrons
la séance en surfant les vagues de la marée montante dans l’anse du Toulin.
Ces vagues ne sont pas très hautes, mais elles prennent
la largeur de la baie et nous emmènent sur de longs surfs. C’est très bien pour
une mise en conditions. Vagues faciles à prendre et ces longs surfs doux nous
permettent de bien travailler gites, appuis et écarts arrière. Nous nous
remémorons les techniques et conseils diffusés lors de notre dernier stage à
Plestin les Grèves !
La configuration évolue au fur et à mesure que la marée
monte, parfois les belles vagues sont du côté de la côte, parfois du côté des
Impairs, mais toujours de longs surfs à prendre.
Il y a enfin assez d’eau pour prolonger les surfs jusqu’à
la plage Benoit quand il est temps de finir la séance.
Au débarquement, tous heureux de cette session, et, ce
qui ne gâte rien, sous le soleil !
Christian.
lundi 19 octobre 2020
C’est tout plat !
Samedi 17 Octobre 2020 C’est tout plat ! BM 11h59, PM 17h48 coeff 115Vents ESE 3B Cathy, Martine,Franck, Franck, Hervé, Alain, Olivier, Antoine,Jean-Pierre, Claude, Patrice, Roger, Sylvain, Christian.
Vents faibles, pas de houle, mais gros coefficient !
On fait quoi ? Quelques idées s’opposent et se rejoignent pour un départ
du petit port de Gavy et tutoyer les courants vers le grand Charpentier.Nous chargeons les fibres, et Franck et Sylvain sont
venus avec leurs nouveaux bateaux.La mer est calme, pas de rides ! Nous filons vers la
pointe de l’Eve, la encore c’est très calme malgré le gros coefficient de
marée. Passé St-Marc, nous naviguons en ras de côte, cas très rare !Nous pouvons emprunter la passe longue sous le sémaphore
de Chémoulin, passe qui nous fait sortir Près des Jaunais. Attention toutefois
au rocher à fleur d’eau en bout de passe. Nous poursuivons en rase cailloux
jusqu’à la pointe de La Lande. Il y a suffisamment d’eau, et suffisamment peu
de houle pour passer à travers la petite grotte indiquée par Alain.Au vu des conditions, nous filons vers Pierre Percée,
premier cap vers La Vieille afin d’anticiper la dérive courant. Nous pouvons
tous passer dans les deux trous de ce rocher ! Cas également rare, c’est
une première pour certains d’entre nous, nous y passons plusieurs fois.C’est toujours sur une mer désespérément plate que nous
mettons cap sur le Grand Charpentier.Nous sommes près de la pleine mer, le plateau rocheux
ainsi que la digue et la rambarde sont sous l’eau. Pas le moindre petit clapot,
nous pouvons nous rapprocher pour toucher les pierres.Viens le moment du retour, sur la pleine mer, les
courants attendus se sont atténués.A l’arrivée, la température de l’eau nous incite à
quelques esquimautages, et pour les loupés, nous enchainons sur un exercice de
récupération.Christian.
Vents faibles, pas de houle, mais gros coefficient !
On fait quoi ? Quelques idées s’opposent et se rejoignent pour un départ
du petit port de Gavy et tutoyer les courants vers le grand Charpentier.Nous chargeons les fibres, et Franck et Sylvain sont
venus avec leurs nouveaux bateaux.La mer est calme, pas de rides ! Nous filons vers la
pointe de l’Eve, la encore c’est très calme malgré le gros coefficient de
marée. Passé St-Marc, nous naviguons en ras de côte, cas très rare !Nous pouvons emprunter la passe longue sous le sémaphore
de Chémoulin, passe qui nous fait sortir Près des Jaunais. Attention toutefois
au rocher à fleur d’eau en bout de passe. Nous poursuivons en rase cailloux
jusqu’à la pointe de La Lande. Il y a suffisamment d’eau, et suffisamment peu
de houle pour passer à travers la petite grotte indiquée par Alain.Au vu des conditions, nous filons vers Pierre Percée,
premier cap vers La Vieille afin d’anticiper la dérive courant. Nous pouvons
tous passer dans les deux trous de ce rocher ! Cas également rare, c’est
une première pour certains d’entre nous, nous y passons plusieurs fois.C’est toujours sur une mer désespérément plate que nous
mettons cap sur le Grand Charpentier.Nous sommes près de la pleine mer, le plateau rocheux
ainsi que la digue et la rambarde sont sous l’eau. Pas le moindre petit clapot,
nous pouvons nous rapprocher pour toucher les pierres.Viens le moment du retour, sur la pleine mer, les
courants attendus se sont atténués.A l’arrivée, la température de l’eau nous incite à
quelques esquimautages, et pour les loupés, nous enchainons sur un exercice de
récupération.Christian.
jeudi 15 octobre 2020
rase cailloux au Pouliguen
Mercredi 14 Octobre 2020 PM 15h54, coeff 79Vents NO 3 à 4B Cathy, Yannick, Franck, Alain, Claude, Roger, Thierry,
Christian.
Peu de houle, vents de Nord-Est, pleine mer dans l’après-midi !
Les conditions idéales pour un bord en rase cailloux sur la côte sauvage du
Pouliguen.
Nous nous rendons donc Passage de Renadin sur la petite
plage près de l’école de Voile.
La mer est haute pas de portage, nous ressentons bien le
vent frais de nord, nous sommes à l’abri et sous le soleil dès le passage de la
pointe de Penchateau.
Première halte avant de commencer la séance, nous nous
organisons en binômes. Principe de sécurité ! Chacun, tout en surveillant
le groupe doit savoir à tout moment ou est son binôme.
Nous progressons en cherchant les passes et en
surveillant la houle, avec parfois quelques montées d’adrénaline. Nous noterons
deux dessalages, Franck après un échouage sur les rochers, et Thierry que nous
remorquons en zone de calme avant le réembarquement. Il est 16h quand nous
arrivons à la baie du Scall, c’est le moment de faire demi-tour. Le retour se
fait également en rase cailloux.
Nous retrouvons le vent de Nord dès le passage de la
pointe de Penchateau, et les quelques surfs se font un peu en aveugle avec les
embruns qui nous reviennent dans la figure.
Nous effectuons quelques esquimautages à l’arrivée avant
le débarquement.
Christian
Peu de houle, vents de Nord-Est, pleine mer dans l’après-midi !
Les conditions idéales pour un bord en rase cailloux sur la côte sauvage du
Pouliguen.
Nous nous rendons donc Passage de Renadin sur la petite
plage près de l’école de Voile.
La mer est haute pas de portage, nous ressentons bien le
vent frais de nord, nous sommes à l’abri et sous le soleil dès le passage de la
pointe de Penchateau.
Première halte avant de commencer la séance, nous nous
organisons en binômes. Principe de sécurité ! Chacun, tout en surveillant
le groupe doit savoir à tout moment ou est son binôme.
Nous progressons en cherchant les passes et en
surveillant la houle, avec parfois quelques montées d’adrénaline. Nous noterons
deux dessalages, Franck après un échouage sur les rochers, et Thierry que nous
remorquons en zone de calme avant le réembarquement. Il est 16h quand nous
arrivons à la baie du Scall, c’est le moment de faire demi-tour. Le retour se
fait également en rase cailloux.
Nous retrouvons le vent de Nord dès le passage de la
pointe de Penchateau, et les quelques surfs se font un peu en aveugle avec les
embruns qui nous reviennent dans la figure.
Nous effectuons quelques esquimautages à l’arrivée avant
le débarquement.
Christian
lundi 12 octobre 2020
Baptême mouvementé à Pierre Percée
Samedi 10 octobre 2020 Baptême mouvementé à Pierre Percée PM 10h06 coeff 33, BM 17h35Vents NO 4B Martine, Cathy,Loïc, Christophe, Alain, Franck, Franck, Claude,Sylvain, Hervé, Yannick, Roger, Thierry, Christian.
L’après-midi avait plutôt bien commencé, je venais pour
ma deuxième sortie avec le club et j’avais un peu...l’insouciance du débutant
qui a fait sa première balade sur une mer d’huile, et qui pense naïvement que
ce sera toujours un peu comme ça…
L’arrivée au club est toujours un bon moment ; on
retrouve des têtes déjà connues, une bonne humeur générale et une activation
digne d’une fourmilière à laquelle on essaie de prendre part. On va faire du
kayak en mer alors forcément, on est contents. En plus aujourd’hui, on me
confie un kayak en fibre...merci Christian de me faire confiance alors que la
fois précédente tu m’as vu accoster en plantant mon kayak dans le sable…
En voiture pour Bonne Source, Sylvain m’apprend qu’il y a
trois îles dans la baie et qu’on va aller s’y balader. En plus le soleil
brille, c’est chouette...mais il y a un peu plus de vent que la dernière fois,
et la mer est un peu plus agitée...pour l’instant tout cela ne me parle pas
trop...pour l’instant…
Après avoir embarqué la fleur au fusil, non sans avoir
oublié de mettre ma jupe avant le gilet de sauvetage, et non sans accepter
gentiment la proposition de Cathy de me prêter son casque (avec la couleur
rose, il ne pourra rien m’arriver, on me verra même de l’autre côté de
l’estuaire ;) me voilà sur la mer.
Assez vite j’ai senti que j’étais moins détendu que la
dernière fois, je sentais la présence insistante des vagues, qu’il n’était pas
toujours possible de prendre de face (ah bon?). Yannick a dû sentir quelque
chose et me donne un conseil qui à mon avis me servira pour l’éternité : quoi
qu’il arrive, ne jamais arrêter de pagayer, la pagaie c’est notre équilibre, et
le coup de pagaie, plutôt au sommet de la vague...OK bien reçu.
Je me demandais depuis longtemps pourquoi ce rocher de
forme similaire à l’Ayers Rock en Australie s’appelait Pierre Percée. Je l’ai
compris en arrivant sur le côté, même si ce n’était pas une surprise, il
fallait tout de même être en mer pour le voir : la pierre a une forme de
tunnel, et à marée haute il serait possible de la traverser en kayak. Une autre
fois...car à peine commencé à en faire le tour je vois s’approcher une vague
qui me semble énorme mais qui n’est sans doute en fait qu’une grosse
vaguelette, un peu bruyante et blanchissante tout de même. Et là, le conseil de
Yannick me semble figé dans l’éternité ; je contemple la vague, sans doute
les yeux écarquillés, la bouche ouverte...et la pagaie hors de l’eau.
Résultat ; je fais un joli dessalage (le mot me semble mystérieux tant on
aurait plutôt envie de parler de salage, surtout au niveau de la bouche et du
nez…)
Heureusement, je sais quoi faire, et heureusement l’eau
n’est pas encore trop froide en ce mois d’octobre. Surtout ne pas lâcher le
kayak, surtout ne pas lâcher la pagaie, savoir quoi faire avec quelle main la
tête sous l’eau...Une fois dehors, je me sens tout bête, l’impression absurde
que je vais me faire engueuler...et puis en fait non, voilà déjà Hervé et
Martine qui savent exactement quoi faire et qui font tout ça le plus calmement
et le plus normalement du monde. Moi aussi je me souvenais de ces gestes, sur
cette mer d’huile, la fois passée. On avait déjà appris à faire cette manœuvre
par laquelle on passait tous une fois ou l’autre. Hervé me rassure : faire du
kayak de mer, c’est forcément passer par là. Le kayak vidé, on se met côte à
côte et je m’accroche à la ligne de vie du kayak d’Hervé (là le nom me parle un
peu plus). Je m’agrippe et hop, me voilà à nouveau dans mon kayak, baptisé à
Pierre Percée...l’endroit aurait pu être moins charmant et sauvage…On a beau se
dire que ce n’est pas grave, on a un peu le moral dans les chaussons néoprène
tout de même. Je croise Cathy qui me dit, le sourire jusqu’aux oreilles « Elle
est bonne, hein ? » et là je comprends qu’elle vient de dessaler elle
aussi...je me sens un peu moins seul !
C’est là que Christian me prend sous son aile ;
outre sa générosité naturelle, il a senti qu’il avait affaire à un nouveau qui
s’accrocherait peut-être...Alors nous voilà repartis, cette fois direction
l’île des Evens (mais si, le petit point jaune et noir là-bas…) Christian me
donne des conseils, dont certains que je n’avais encore jamais entendus comme
par exemple les impulsions avec les pieds simultanément avec les bras, se
pencher un peu sur une vague qui arrive au flanc (se pencher, sérieux?!), mais
aussi des conseils déjà entendus et pourtant battus en brèche par des mauvaises
habitudes : planter la pagaie loin devant, pousser la pagaie ne pas
seulement la tirer etc. Il m’apprend aussi le regard directionnel, c’est à dire
regarder un point à l’horizon comme un point de destination permettant de
garder un cap...mais un cap qui semble bien lointain tout de même...Bon, c’est
vrai qu’il avait raison de me donner ce conseil car on commençait un peu à
prendre la direction de la Vendée...Et là, nouvelle découverte : le point
semble ne jamais grossir, et pourtant à un moment il est énorme et on est tout
près...étranges découvertes sur la mer, ivre de froid humide et de coups de
pagaie…
Christian me propose d’accoster l’île des Evens, histoire
de reprendre un peu de souffle et aussi de vider mon kayak qui a sans doute
encore quelques restes de Pierre Percée, mais aussi de quelques vagues passées
sur la jupe (l’aurais-je mal fermée?) Les plus téméraires du groupe font le
tour de l’île en kayak...une autre fois pour moi. On ne tarde pas trop à
repartir pour ne pas se refroidir, cette fois les vagues sont dans le dos et on
peut s’exercer un peu au surf. Par moment je sens la vague qui m’emmène, en
pagayant on dirait qu’on va pouvoir la suivre jusqu’au point d’arrivée mais
non...quoique je vois Hervé au loin qui a pris une avance impressionnante. Et
c’est là que je commets ma deuxième erreur de la journée, ou plutôt la même que
tout à l’heure, je sors la pagaie de l’eau quelques minuscules secondes, le
temps de me faire pousser et rouler sur le côté par ces vaguelettes à surf qui
semblaient pourtant si sympathiques...Ça y est me voilà à nouveau la tête sous
l’eau, je mets un peu plus de temps à retirer la jupe (je ne pense même pas à
l’esquimautage) Christian me récupère et fait les bons gestes pour, rebelote,
vider mon kayak, se mettre à côté de moi pour que je puisse y grimper...me
voilà rincé pour la journée.
On arrive au point de départ et je ne sais trop quoi
penser : je suis vanné, je tremblote un peu ce qui fait que même parler
est difficile, mais le soleil brille et ses reflets sur la mer sont intenses à
presque 18h en ce mois d’octobre (fichtre, on aurait pagayé près de 4
heures?!). Tout le monde est là, on me propose des petits gâteaux et du café,
rien à dire, quand on y repense ce sont déjà des moments inoubliables.
Le soir dans mon lit, je serai surpris de sentir encore
ces petites vagues à surf qui tantôt vous tirent, tantôt vous poussent, et
j’aurai encore dans la tête les images des îles d’une mer sauvage, et le creux
des vagues tout autour de nous.
Christophe.
L’après-midi avait plutôt bien commencé, je venais pour
ma deuxième sortie avec le club et j’avais un peu...l’insouciance du débutant
qui a fait sa première balade sur une mer d’huile, et qui pense naïvement que
ce sera toujours un peu comme ça…
L’arrivée au club est toujours un bon moment ; on
retrouve des têtes déjà connues, une bonne humeur générale et une activation
digne d’une fourmilière à laquelle on essaie de prendre part. On va faire du
kayak en mer alors forcément, on est contents. En plus aujourd’hui, on me
confie un kayak en fibre...merci Christian de me faire confiance alors que la
fois précédente tu m’as vu accoster en plantant mon kayak dans le sable…
En voiture pour Bonne Source, Sylvain m’apprend qu’il y a
trois îles dans la baie et qu’on va aller s’y balader. En plus le soleil
brille, c’est chouette...mais il y a un peu plus de vent que la dernière fois,
et la mer est un peu plus agitée...pour l’instant tout cela ne me parle pas
trop...pour l’instant…
Après avoir embarqué la fleur au fusil, non sans avoir
oublié de mettre ma jupe avant le gilet de sauvetage, et non sans accepter
gentiment la proposition de Cathy de me prêter son casque (avec la couleur
rose, il ne pourra rien m’arriver, on me verra même de l’autre côté de
l’estuaire ;) me voilà sur la mer.
Assez vite j’ai senti que j’étais moins détendu que la
dernière fois, je sentais la présence insistante des vagues, qu’il n’était pas
toujours possible de prendre de face (ah bon?). Yannick a dû sentir quelque
chose et me donne un conseil qui à mon avis me servira pour l’éternité : quoi
qu’il arrive, ne jamais arrêter de pagayer, la pagaie c’est notre équilibre, et
le coup de pagaie, plutôt au sommet de la vague...OK bien reçu.
Je me demandais depuis longtemps pourquoi ce rocher de
forme similaire à l’Ayers Rock en Australie s’appelait Pierre Percée. Je l’ai
compris en arrivant sur le côté, même si ce n’était pas une surprise, il
fallait tout de même être en mer pour le voir : la pierre a une forme de
tunnel, et à marée haute il serait possible de la traverser en kayak. Une autre
fois...car à peine commencé à en faire le tour je vois s’approcher une vague
qui me semble énorme mais qui n’est sans doute en fait qu’une grosse
vaguelette, un peu bruyante et blanchissante tout de même. Et là, le conseil de
Yannick me semble figé dans l’éternité ; je contemple la vague, sans doute
les yeux écarquillés, la bouche ouverte...et la pagaie hors de l’eau.
Résultat ; je fais un joli dessalage (le mot me semble mystérieux tant on
aurait plutôt envie de parler de salage, surtout au niveau de la bouche et du
nez…)
Heureusement, je sais quoi faire, et heureusement l’eau
n’est pas encore trop froide en ce mois d’octobre. Surtout ne pas lâcher le
kayak, surtout ne pas lâcher la pagaie, savoir quoi faire avec quelle main la
tête sous l’eau...Une fois dehors, je me sens tout bête, l’impression absurde
que je vais me faire engueuler...et puis en fait non, voilà déjà Hervé et
Martine qui savent exactement quoi faire et qui font tout ça le plus calmement
et le plus normalement du monde. Moi aussi je me souvenais de ces gestes, sur
cette mer d’huile, la fois passée. On avait déjà appris à faire cette manœuvre
par laquelle on passait tous une fois ou l’autre. Hervé me rassure : faire du
kayak de mer, c’est forcément passer par là. Le kayak vidé, on se met côte à
côte et je m’accroche à la ligne de vie du kayak d’Hervé (là le nom me parle un
peu plus). Je m’agrippe et hop, me voilà à nouveau dans mon kayak, baptisé à
Pierre Percée...l’endroit aurait pu être moins charmant et sauvage…On a beau se
dire que ce n’est pas grave, on a un peu le moral dans les chaussons néoprène
tout de même. Je croise Cathy qui me dit, le sourire jusqu’aux oreilles « Elle
est bonne, hein ? » et là je comprends qu’elle vient de dessaler elle
aussi...je me sens un peu moins seul !
C’est là que Christian me prend sous son aile ;
outre sa générosité naturelle, il a senti qu’il avait affaire à un nouveau qui
s’accrocherait peut-être...Alors nous voilà repartis, cette fois direction
l’île des Evens (mais si, le petit point jaune et noir là-bas…) Christian me
donne des conseils, dont certains que je n’avais encore jamais entendus comme
par exemple les impulsions avec les pieds simultanément avec les bras, se
pencher un peu sur une vague qui arrive au flanc (se pencher, sérieux?!), mais
aussi des conseils déjà entendus et pourtant battus en brèche par des mauvaises
habitudes : planter la pagaie loin devant, pousser la pagaie ne pas
seulement la tirer etc. Il m’apprend aussi le regard directionnel, c’est à dire
regarder un point à l’horizon comme un point de destination permettant de
garder un cap...mais un cap qui semble bien lointain tout de même...Bon, c’est
vrai qu’il avait raison de me donner ce conseil car on commençait un peu à
prendre la direction de la Vendée...Et là, nouvelle découverte : le point
semble ne jamais grossir, et pourtant à un moment il est énorme et on est tout
près...étranges découvertes sur la mer, ivre de froid humide et de coups de
pagaie…
Christian me propose d’accoster l’île des Evens, histoire
de reprendre un peu de souffle et aussi de vider mon kayak qui a sans doute
encore quelques restes de Pierre Percée, mais aussi de quelques vagues passées
sur la jupe (l’aurais-je mal fermée?) Les plus téméraires du groupe font le
tour de l’île en kayak...une autre fois pour moi. On ne tarde pas trop à
repartir pour ne pas se refroidir, cette fois les vagues sont dans le dos et on
peut s’exercer un peu au surf. Par moment je sens la vague qui m’emmène, en
pagayant on dirait qu’on va pouvoir la suivre jusqu’au point d’arrivée mais
non...quoique je vois Hervé au loin qui a pris une avance impressionnante. Et
c’est là que je commets ma deuxième erreur de la journée, ou plutôt la même que
tout à l’heure, je sors la pagaie de l’eau quelques minuscules secondes, le
temps de me faire pousser et rouler sur le côté par ces vaguelettes à surf qui
semblaient pourtant si sympathiques...Ça y est me voilà à nouveau la tête sous
l’eau, je mets un peu plus de temps à retirer la jupe (je ne pense même pas à
l’esquimautage) Christian me récupère et fait les bons gestes pour, rebelote,
vider mon kayak, se mettre à côté de moi pour que je puisse y grimper...me
voilà rincé pour la journée.
On arrive au point de départ et je ne sais trop quoi
penser : je suis vanné, je tremblote un peu ce qui fait que même parler
est difficile, mais le soleil brille et ses reflets sur la mer sont intenses à
presque 18h en ce mois d’octobre (fichtre, on aurait pagayé près de 4
heures?!). Tout le monde est là, on me propose des petits gâteaux et du café,
rien à dire, quand on y repense ce sont déjà des moments inoubliables.
Le soir dans mon lit, je serai surpris de sentir encore
ces petites vagues à surf qui tantôt vous tirent, tantôt vous poussent, et
j’aurai encore dans la tête les images des îles d’une mer sauvage, et le creux
des vagues tout autour de nous.
Christophe.
samedi 3 octobre 2020
Inscription à :
Articles (Atom)