Samedi 8 janvier 2011 Villès

Villes-St Marc

Eric, Christian, Marc, Philippe, Marie-Laure, Viviane, Françoise, Hervé, Thierry, Sam, Franck, Yannick, Jean-Yves

Il fallait oser.

Je ne parle pas du grand nombre de participants à cette 1ère sortie de l’année, ni même de l’abnégation à affronter un temps gris et pluvieux, ni de n’avoir aucune appréhension alors qu’un avis de Météo France avait annoncé jusqu’au matin même une grosse houle de 6 à 7m au large…non j’évoque juste la crainte du chat noir de l’un ou l’autre d’entre nous.
Aller jusqu’à amener un kayak supplémentaire et en quasi simulant un départ de plage de celui-ci, juste histoire d’éloigner le mauvais œil de nous 13 il faut vraiment être marabouté.
Ce rite jusqu’alors inconnu (amené par les nouveaux ?) n’a pas empêché certains (ils se reconnaîtront) de se mouiller les fesses, histoire de ne pas rayer le fond de leurs kayaks tout neuf.
Le petit train de vague au départ nous a bien fait ch….
En parlant de train, on était bien loin de cette image de wagons suiveurs derrière la locomotive, ni de celle de petits canetons jaune lomo qui précautionneusement s’attachent à suivre le croupion de leur maman…c’était plutôt Fort Apache. Il y en avait partout.
On avait pourtant bien dit de suivre le rivage à cause de la montante et bien non, Villes/ Pointe de l’Eve c’est tout droit.
Entre ceux qui ont suivi la consigne ou le copain, ceux qui se demandent après coup pourquoi il y en a à droite qui vont aussi vite en faisant plus de route, ceux qui s’obstinent coûte que coûte histoire de voir ce qui va se passer…et bien c’était une belle pagaille et à la fin c’est toujours la même histoire, les premiers arrivés se reconnaissent à la banane sur leurs visages.
Petit pause à la plage de Port Charlotte pour un premier regroupement et voir ce qui se passe à la fameuse Pointe de l’Eve.
Ca déferle dur.
C’est reparti droit devant et vu comment ça bouge à la Pointe …et bien on va arrondir à la méthode Phiphi (faut faire ce qu’il faut faire et on ne compte pas les miles).
Le contournement s’effectue en « douceur », mais, par prudence (je ne crois pas là qu’il y ait une cause irrationnelle), Christian, Sam et Viviane font demi-tour.
Les autres poursuivent leur route qui correspond d’ailleurs à celle des mérathoniens venus s’entraîner dans le coin et qui comme nous s’efforcent de prendre une route qui paraît la plus sûre (pour être clair, là ou ça déferle le moins).
Arrivés quasiment près de la bouée en face de la plage de St Marc servant de marque pour le chenal secondaire, le groupe trouve que les choses ont l’air de s’envenimer.
Eric qui a un mauvais souvenir de ce coin, qui peut-être malsain, est content de ne pas aller goûter à la froidure de l’eau…et du coup (et là c’est pour de bon) à l’aide de mouvements indescriptibles de sa pagaie réussit en direct un auto exorcisme, chose très rarement tentée.Notre présence collective l’a peut-être aidé et c’est tant mieux.
Pour ne pas subir une houle qui se lèverait importunément, nous nous rapprochons du chenal et c’est très rapidement que la mer redevient beaucoup plus calme.Les surfs sont mêmes gentillets. Le courant nous porte (cette fois-ci nous en profitons tous) et c’est sans s’en rendre compte que nous rejoignons à hauteur de Villes le groupe de 3.
Il ne fait pas très froid et profitons doucement des derniers moments pour rejoindre la plage pour discuter et même pour certains essayer la pagaie tradi de Sam en red-cedar d’un poids sans concurrence de 670gr.
En randonnée pour se ménager les articulations (nouveau pagayage à assimiler) on se dit que celle-ci de part sa plus grande souplesse peut-être intéressante pour nos vieux os.
En parlant de vieux os, saluons nos compères briérons Hervé et Thierry qui sont sortis du monde du travail, le premier nommé depuis le 01 janvier et le deuxième à partir de la fin de ce mois.
Espérons que nous n’aurons pas à faire à des ingrats et qu’ils nous proposeront de belles randos en kayak.
Bonne retraite à tous 2.
Avant de sortir quelques esquimautages (avec cagoule SVP).L’âme de Claude ne devait pas être loin pour les 2 fêlés mais il faut noter que c’est Philbi qui a tiré le premier. Pendant ce temps-là, courageuses Marie-Laure et Françoise se faisaient des bains de tête à partir de la pointe avant du kayak d’Eric, si je ne me trompe pas.
Comme d’habitude, ce fut un bon moment, nous sommes tous contents et c’est tant mieux.

Franck