Dimanche 20 mars 2010 Le Golfe du Morbihan Coeff 117
Françoise, Marie-Laure, Elisabeth,
Philippe, Franck, Hervé, Marc, Vincent, Christian
Rendez-vous était donné au club à 8h. Franck arrive avec un peu de retard, pour ne pas faire partie de la cohorte d’abstentionnistes. Marc nous fait part que Thierry jette l’éponge du fait de douleurs récalcitrantes à l’épaule.Bon rétablissement Thierry …et comme dit Marc il ne faut pas t’inquiéter, la retraite demande toujours un petit temps d’adaptation pour l’apprivoiser et réciproquement.Nous optimisons notre mode de transport et donc notre empreinte écologique en partant à 2 voitures pour un total de 9 kayakistes.Nous passons à Herbignac récupérer Hervé, un gars qui doit avoir un contrat de sponsoring avec le Super U …local, restons modestes. Le trajet se déroule sans encombre mais à très peu de distance de la Pointe de Berchis, voilà que Christian doute de la bonne direction indiquée par son GPS et impose à la colonne un arrêt dit de confortation…et de soulagement pour les trois filles. En arrivant, on se gare à côté de véhicules avec berceaux, sans aucun doute des gars de la sortie du dimanche des tadornes vannetais (la bande à Aldo pour faire plus simple). Nous sommes fins prêts et commençons l’embarquement quand Elisabeth s’aperçoit qu’elle a mis une jupette bien trop grande pour l’hiloire du ligue prêté par Christian.Ce qui fait les affaires de ce dernier qui de crainte d’une prune (ça se comprend) est reparti stationner la remorque en dehors de la zone interdite à celle-ci et à ses congénères. Initialement nous l’avions consciencieusement placée près de la cale (et oui c’est bien connu le kayakiste est fainéant surtout au portage) Nous nous élançons en direction de l’autoroute du sud, je veux parler du courant de la jument. A ce propos Vincent se demandait pourquoi Philippe dans son mail parlait d’autoroute…maintenant c’est compris de tout le monde. Pour y arriver, il nous faudra remonter le courant en longeant les rives de Larmor Baden (l’intensité du jus a baissé depuis notre arrivée). Arrivés à la Pointe sud de l’Ile de Berder, nous nous lançons dans une reprise de courant plus ou moins marquée suivant la confiance de chacun et c’est parti en se donnant comme prochain arrêt la balise verte des Moutons. Franck parti le premier et trouvant qu’il prenait un peu trop d’avance ; mal lui en prit d’aller faire un stop courant au sud de Gavrinis. Rien de tel que pour déstabiliser le groupe et c’est avec justesse que Christian le lui fit remarquer avec la diplomatie qu’on lui connaît. Regroupement donc au sud des Moutons afin de faire le choix collectif d’une ou l’autre des veines qui doit nous porter (ou presque) jusqu’à Méaban. Nous dépassons un voilier qui distant de seulement 15 à 20 m de nous est scotché par un contre. La mer est plate et nous abordons l’île en son centre côté sud (il y a du sable sec ici par rapport à l’autre côté) avec vue (pas aujourd’hui avec cette brume de chaleur) sur les îles voisines dont la plus proche Houat. Pique-nique tranquillou (celle là est pour Vincent), au soleil, agrémenté d’une petite visite de la partie sud de l’île (suivant un panneau il est interdit de débarquer du 15/04 au 31/08). Les cormorans (certains huppés) ont déjà nidifiés. Nous laisserons tranquilles leurs œufs. Pas d’attaque, ni de cris perçants ; les goélands n’en sont pas encore à ce stade. Quelque uns croient voir des eiders sur l’eau, mais là, je leur laisse tout la responsabilité de leurs propos…surtout après quelques Guiness. On repart sans avoir à porter nos kayaks et finissons le tour de l’île en se dirigeant vers la pointe de Kerpenhir. Une fois atteinte, on va jouer un bon moment dans le courant de flot.Toujours pas un seul bain cela devient désespérant.A la fin de cette petite séance, Marie-Laure qui a mal au dos et Vincent qui se dit qu’il ne faut pas abuser des bonnes choses, souhaitent rentrer directement sur Berchis. Philippe les accompagnera. Nous poursuivons en traversant l’entrée du golfe pour se rendre autour de la balise blanche (appellation le Faucheur dixit Hervé) située plein sud par rapport à la balise des Moutons. Nous y faisons principalement des exercices de bacs. Nous poursuivons en rejoignant les Moutons mais l’endroit nous apparaissant pas très clean avec ses marmites nous nous rabattons sur la pointe sud de l’île Longue.Nous y arrivons avec le jus en franchissant une grosse marche, que nous n’arriverons jamais à remonter par la suite.L’endroit est très bien pour y effectuer des reprises courant.L’eau monte toujours et le contre pour revenir après les reprises courant est de moins en moins large.De ce fait, nous nous mettons à l’abri entre l’ile Longue et Gavrinis , zone toute plate dans laquelle à ce moment là, aucun courant ne vient perturber notre attente.Et oui, après un coup de VHF à Philippe, nous nous mettons à l’attendre là. Hervé et Françoise sont déchaînés et enchaînent esquimautage sur esquimautage (au voit bien que le stage en piscine n’est pas qu’un lointain souvenir)…et la pratique « y a que ça de vrai ». Philippe nous rejoint en étant passé côté ouest de l’île Longue, avec le jus contre sur un bon 2/3 de sa longueur et la suite comme nous avec le courant aux fesses.Il est surpris de nous trouver à l’endroit que nous lui avions indiqué.C’est que maintenant même si c’est à doses homéopathiques, la science sécu commence à produire ses effets et tout le monde y trouve intérêt. Pour poursuivre, l’idée d’un bac vers Er Lannic jaillit, mais les velléités de Christian et Elisabeth partis les premiers pour en découdre sont vite stoppées par Philippe et Hervé au vu de l’heure (il est déjà 16h30). On pique vers Berchis. Plus on s’en approche, plus le jus traversier ouest/est se fait sentir. Christian et Elisabeth se taillent une bavette et ce qui devait arriver, arriva. Alors que Christian était au parfum de ce piège, depuis notre virée glaciale avec nos amis vannetais, les voilà tous deux embarqués par le jus, essayant en vain de l’étaler pour tenter d’atteindre notre lieu de départ. Ils assurent le spectacle pour une galerie nombreuse venue voir la pleine mer par coefficient de 117. Christian décroche en espérant profiter du contre en rasant la terre. Objectif atteint et là étant assez éloigné du lieu ou se déroulait la scène, je ne sais pas trop si Elisabeth fit de même. C’est que nous autres, arrivés depuis 10 minutes, nous nous entraînons à l’esquimautage. Il fait si beau que Christian ne veut pas sortir tout penaud (hein Mr Sécurité) et nous rejoint pour sortir quelques esquimautages dont il commence à avoir le secret. Il fait très doux comparativement au matin, et on s’extirpe de nos kayaks à contre coeur. On n’est pas loin de l’étale et l’eau affleure la route. Ce fut une très bonne journée aussi mémorable que les autres. Merci Philippe d’une part pour cette sortie super organisée et d’autre part pour le soleil…et je n’ai qu’une chose à dire : on est content.
Franck
Merci pour ton compte-rendu très précis, Franck.
RépondreSupprimerLes sorties dans le Golfe sont tjrs des moments magiques!
On a eu à peu près les mêmes conditions que sur cette vidéo (tournée qques jours avant notre sortie)qui me plait beaucoup :
http://www.kayakdemer.eu/forum/media.php?do=details&mid=106