Sortie à Groix.
Le 15 et 16 juin 2013
Martine, Françoise,
Christian, Alain, Franck, Hervé.
Samedi 15
Avec une météo changeante tout au long de la semaine entrainant même un report du défi des Courreaux c'est à six que nous prenons la route de Gâvres ce samedi matin. Nous arrivons sur le parking du port et partons à pieds voir le plan d'eau, les rafales de vent sont ressenties, quelques drisses commencent à chanter, les voiliers accusent une bonne gîte et des moutons apparaissent sur les crêtes des vagues mais l'envie est intacte. Nous décidons d'embarquer, de naviguer, d'évaluer, le retour au portant toujours possible.
Avec une météo changeante tout au long de la semaine entrainant même un report du défi des Courreaux c'est à six que nous prenons la route de Gâvres ce samedi matin. Nous arrivons sur le parking du port et partons à pieds voir le plan d'eau, les rafales de vent sont ressenties, quelques drisses commencent à chanter, les voiliers accusent une bonne gîte et des moutons apparaissent sur les crêtes des vagues mais l'envie est intacte. Nous décidons d'embarquer, de naviguer, d'évaluer, le retour au portant toujours possible.
Nous mettons à l'eau sur la grève à
l'est du port sur une eau calme et profitons du courant de jusant de
la mer de Gâvres. Passés la dernière jetée nous prenons le vent
et les premières vagues de face, l'échauffement est terminé on
entre dans le vif du sujet. Le groupe navigue de concert derrière un
éclaireur et nous faisons des rotations, la progression est correcte
GPS à l'appui, et aux Errants à la sortie de la passe du Sud nous
mettons le cap sur Port-Tudy. La traversée se poursuit et au bout
d'environ deux heures nous mettons le pied sur la plage à l'est de
Port Mélite. C'est sous un franc soleil que nous déjeunons
tranquillement avant de reprendre la mer pour tenter de suivre le
programme initial.
Nous longeons la plage des grands
sables qui se trouvait auparavant plus au sud- est, sous le fort de
Surville et du feu de la Croix et qui se déplace au gré des grosses
tempêtes telles celles de 1987 et 1994. Nous passons les sables
rouges pour arriver sur la Pointe des Chats où nous découvrons
qu'ils sont aujourd'hui d'humeur joueuse.
La basse mer fait que les vagues se
brisent sur les hauts-fonds nombreux dans le secteur, le passage
s'effectue entre la pointe et la cardinale ouest puis nous prenons
large pour éviter le fond de la baie de Locmaria, ce n'est pas un
jour pour le rase cailloux la houle du large se fait bien sentir.
Nous progressons en surveillant du coin de l'œil la tourelle tribord
d'entrée à Locmaria , puis nous continuons en direction de la
pointe de l'Enfer, la mer semble se creuser encore et comme sur un
manège de chevaux de bois nous montons et descendons,apparaîssants
et disparaîssants derrière les vagues. Une vague plus joueuse que
les autres déferle et me fait réviser mes appuis, avant d'arriver
pratiquement à l'alignement de la Pointe de l'Enfer et du château
d'eau. L'heure tourne et au vu du trajet restant, et pas le plus
facile, nous décidons de faire demi-tour et de modifier le
programme afin de ne pas griller toutes nos cartouches pour le
lendemain. Le retour se fait donc au surf dans ces belles vagues et
tout le monde se fait plaisir preuve que les séances du samedi dans
les surfs de plage donnent de l'aisance, de la confiance.
Nous repassons la Pointe des Chats pour
retrouver le plan d'eau abrité et finalement débarquer à l'est de
l'île, le temps de remonter les bateaux et de se changer toujours
sous le soleil qu'il est l'heure de goûter au muscadet de Martine
pour arroser sa double première : traversée et bivouac. Quelques
rats en profitent pour s'inviter au festin et repartent avec le pain
de Françoise. Nous enchaînons avec le punch de Franck, double ration
pour ne pas partir bancal puis il est temps de préparer le diner qui
se terminera par un gâteau à la banane reconstituant. Après avoir
planté les toiles et rangé soigneusement les effets et les vivres,
nous partons pour une ballade digestive sur le sentier côtier pour
découvrir le feu de la Croix puis les lumières de la côte à la
tombée de la nuit, instants magiques avant de redescendre sur la
plage et de se mettre au lit. A noter que la température est
nettement plus douce que lors de nos derniers bivouacs. Allez! On
éteint la frontale et bonne nuit à tous.
La première journée nous avons
parcouru 12 nm.
Les îliens, les Groisillons étaient
aussi surnommés les Greks (grek = cafetière en breton) car à Groix
il y avait toujours du café de prêt pour réchauffer le marin. Ceci
explique sans doute pourquoi nous retrouverons le nom de Grec sur
plusieurs boutiques lors de notre ballade dans l'île.
Hervé et Franck
en surplomb de la Pointe du Spernec observent deux apnéistes qui en l’espace de
5 minutes viennent de collecter 4 araignées (nous sommes qu’à 500 m du port).
Hervé
Dimanche 16
La nuit fut calme. Aucune visite inopportune, peut-être
celle de Ratatouille et de son compagnon (il s’agit de 2 rats des champs très
curieux), aperçus la veille au moment de l’apéritif.
Ah si, à noter,
l’atterrissage d’un goéland sur la tente d’Alain ,
vite mis en fuite de peur qu’une fiente vienne souiller sa belle et robuste
tente Vango.
Le lever fut plus matinal pour les Pieds Nickelés (enfin seulement 2 sont nickelés) et la palme
revient comme d’hab à Hervé sur les coups de
7h00. Le reste de ce petit groupe n’a pas été beaucoup en reste, car aux
environs de 8h, toutes les tentes se pliaient et c’est tant mieux en mode
bivouac, question de discrétion.
Une fois le petit déjeuner avalé, et avec le soleil SVP,
nous prenons la direction de port Tudy par le sentier côtier. Cette marche nous
permet d’apprécier, à partir de beaux points de vue, l’ensemble de la côte
continentale et constatons que la mer s’est apaisée depuis hier.
Nous passons à Port Melite et découvrons peu après le
camping municipal, ma foi très agréable, mais qui pour nous kayakistes nous
obligerait à un portage délicat et dont la porte d’accès à partir de la mer
nous est apparue très confidentielle lors de notre rase cailloux de l’après
midi.
Nous descendons au port dont l’atmosphère est très agréable
avec cette légère douceur de l’air et dont les terrasses des cafés accueillent
quelques clients, qui comme nous apprécient la quiétude du lieu et ce d’autant
plus que le premier bateau venu du continent n’a pas encore accosté. Celui-ci
arrivera pendant cette pause café et ne transporte d’ailleurs que peu de
« troiadien ». Si le Défi des Coureaux n’avait pas été annulé la veille, il y aurait
peut-être eu une effervescence bien autre.
Nous remontons la rue du Gal de Gaulle en direction du bourg
et passons devant TyBeudeff , haut lieu de l’île grâce à son gérant Alain
STEPHANT qui a repris ce bistrot de sa grand-mère en 1972, et connu des marins du monde entier,
en devenant l’un des pubs les plus fameux entre les Scilly et les Açores.
Les filles elles, caracolent en tête dans cette rue qui est
plus facile à descendre qu’à monter. Nous faisons le tour de l’église et des
nombreux commerces qui la cernent alors que les cloches annoncent le début de
la messe. L’été, l’ensemble de ce petit secteur est fermé à la circulation
automobile.
Nous quittons les lieux en repartant plein Ouest en direction de Locmaria. A 2
carrefours, dont le premier dénommé « L’Apéritif » nous tournons à
gauche, pour nous retrouver à port Melite en étant passés préalablement par
l’Auberge de Jeunesse constitué d’un
alignement de bunkers, très peu visibles, sauf à renter dans l’enceinte, ce que
nous fîmes pour aller retrouver le sentier côtier.
Nous retrouvons nos
kayaks vers 11h20 après cette petite balade de près de 7.5 kms.
Nous décidons de manger à suivre, alors même, que l’envie
n’est pas là pour tous ; mais sachant ce qui risque de nous attendre
l’après-midi…l’appétit vient en mangeant.
Nous embarquons sur les coups de 12h30 avec l’idée première
de pousser jusqu’au Port Melin, endroit
qui devait être notre coin de bivouac si nous avions fait le tour de
l’ile la veille.
Nous passons devant Port Tudy, découvert à pieds le matin,
et continuons de longer la côte Nord
pour entrer dans Port Lay qui serait selon les dires le plus petit port
d’Europe (sans bien sûr vouloir blesser les Normands qui eux penchent plutôt
pour Port Racine).
Besoin de ne pousser personne, pour découvrir en flânant le
reste de cette côte qui nous fera arriver jusqu’à la pointe N/O de l’île Pen Men , en passant
sous la Pointe du Grognon puis le sémaphore de BegMelen .
Nous sommes allés
découvrir Port Melin et on peut dire que l’endroit n’est pas très accueillant,
avec de la place potentielle (uniquement sur le chemin côtier) que pour 3 tentes au maximum. Mais surtout ,un endroit très encaissé et dominé
par une masse de béton avec le barrage
du vallon de Kerlivio qui sert pour l’alimentation en eau de l’île, construit
en 1965 par une quinzaine de maçons venus du Portugal dont5 sont restés
habiter sur l’ile à l’issue des travaux,
pour représenter en 2005, eux et leurs enfants 5% de la population
Groisillonne.
Nous avions prévu initialement pour le retour sur le continent de revenir sur nos « pas » avant de
s’engager pour une traversée en pointant directement Gâvres ; en
espérant avec ce
vent E/S/E ne pas trop dépaler.
Après réflexion, nous nous sommes dit pourquoi ne pas
profiter de cette houle résiduelle (la veille ce devait être quelque chose) pour
rejoindre au plus court la côte continentale.
Quel plaisir que
cette traversée… Avec la conjugaison de la houle et des vagues de vent de plus
en plus fortes en s’éloignant de l’île, nous nous sommes vraiment amusés, avec
une navigation vivante, dès lors que nous arrivions avec notre kayak à épouser
les reliefs de l’élément liquide.
Cette directissime de 3.6 mn fut bouclée en un rien de temps,
pour aller effleurer la Pointe du Talud.
La remontée fut plus
laborieuse avec un vent quasi de face et se renforçant. Il a fallu déployer
beaucoup d’énergie (la contrepartie de cette traversée impromptue) pour remonter le bord de côte,
jusqu’à ce que Alain ait la bonne idée, après
ce rush, de faire une courte pause à la plage du Perello, lieu d’arrivée des
nageurs et kayakistes du défi des Coureaux.
Et c’est reparti, toujours en lutte contre Eole, jusqu’à
s’abriter des roches découvertes du Plateau de Kerpape, nom donné au Centre de
Rééducation Fonctionnelle bien connu dans la région situé à terre, juste en
face.
Nous visualisons bien notre objectif, l’entrée de la Petite
Mer de Gâvres. Il nous faudra avant, franchir l’entrée de la rade de Port
Louis en se méfiant non pas du courant
(nous sommes quasiment à l’étale), mais des nombreux bateaux notamment des
voiliers rejoignant leur port d’attache.
Nous sommes heureux d’arriver aux pontons du port de Gâvres
et nous dirigeons vers notre plage de départ (il est aux environs de 17h).
Malheureusement, notre arrivée s’avère « vasouillarde ». Franck
propose alors d’emprunter une cale longeant le côté Est de la jetée Est du port
(vous suivez) ne pouvant servir qu’à des annexes du fait de sa faible largeur.
L’idée est adoptée et c’est comme cela, en remontant les kayaks en haut de
cette cale, soit à proximité immédiate de la capitainerie, que l’on évite un
portage fastidieux, surtout en pouvant ramener la remorque de Philippe (merci
Philippe pour ce prêt) et la voiture, à
proximité immédiate de nos kayaks.
Cette navigation de 4h30 en tout, nous aura fait faire une
distance de 12.5 mn.
On décharge les bateaux sous le soleil, suivit d’une
collation, qui on peut le dire, fait jalouser l’ensemble des clubs du
département, surtout avec un cake aux fruits confits réalisé par l'épouse d'Hervé,
et qui a permis à cette sortie d’être tout prêt de la note maximale (qui n’est
pas connue d’ailleurs et donc en conséquence ne sera jamais
atteinte, ce qui ouvre de grandes perspectives à tous les organisateurs en
sommeil).
Le retour fut sans embouteillage, et encore, grâce à Alain ,
fut facilité, car son retour en Loire Atlantique (non prévu à l’origine) nous a
permis de ne pas se retrouver avec personnes et bagages dans une seule voiture.
Sans vouloir trahir mes compagnons d’excursion, je pense que
nous pouvons nous laisser aller, en disant
« on est content, on a fait ce qu’il fallait faire » (dicton
Ouessantin).
Franck
voici ma note 19,75/20, car comme disent certains prof (ils sont nombreux au club)...on peut toujours s'améliorer.merci les gars pour votre organisation, difficile de revenir dans le train train du boulot..merci aussi à Christine l'épouse d'Hervé pour son délicieux repas, un vrai plaisir après l'effort.martine
RépondreSupprimerMerci pour tes encouragements Martine sachant que c'est un vrai plaisir de partager ces moments entre nous tous...dès lors que chacun y trouve du plaisir.
RépondreSupprimerFranck