dimanche 28 septembre 2014

Ciel bleu sur le golfe du Morbihan

Samedi 27 septembre 2014

une journée dans le golfe du Morbihan

Port Navalo PM 7h17 coeff 87 BM 13h40 PM 19h29 coeff 85
Vents ENE 3 B

Anny, Françoise, Martine, Marie-Laure, Geneviève, Céline, Agnès, Clothilde
Pierre-Dominique, Hervé, Thierry, Marc, Franck,
Christian, Benoit-Xavier, Michel, Michel, Sylvain


Je reprends la plume ce jour pour mon deuxième compte-rendu et pour ma deuxième sortie à la journée avec le Club.
Aujourd’hui Hervé nous avait concocté une petite sortie « jeu et sportive » mais aussi très technique dans le Golfe du Morbihan et sur l’Ile de Méaban… oui, une petite sortie !! En même temps, heureusement que je n’ai pas regardé la carte du parcours avant de partir ;-) !
Tout le monde (enfin, presque car moi je n’avais pas bien compris les instructions et je me suis pointée à 7h20 pour 7h30 ce que je considérais comme très en avance… mais en fait j’étais très en retard…. De 20 minutes !! Heureusement, mes co-kayakistes qui sont très prévenants et très gentils, ils m’avaient prévu un bateau, et quel bateau !! ;-) ! ), étaient sur le pont à 7h. On se compte, on est 18 !! ça attire les foules le Golfe du Morbihan !!! même une ‘très ancienne’ du club, Clothilde, qui refait pour l’occasion un retour très apprécié au club alors qu’elle en était une des pionnières à 11 ans !
A 7h30, comme prévu, tout le monde décolle pour 1h30 de route qui nous sépare de notre point de départ, la pointe de Berchis. Nous commençons notre navigation à 9h30. Hervé donne quelques consignes de sécurité et des instructions : chaque expert aura la charge de deux moins confirmées pour leur expliquer les grandes lignes essentielles de la navigation sur le Golfe où courants, contre-courants, marmites, vagues statiques et autres amusettes maritimes sont réunies !
Premier lieu d’amusement : la vague statique entre l’île de Berder et le continent. C’est un magnifique terrain de jeu en effet. Les initiés se jettent tout de suite dans la vague et s’amusent tandis que les moins experts apprennent à traverser un courant en gitant et en donnant de l’angle, juste ce qu’il faut pour aller de l’autre côté mais pas assez pour se faire emporter … c’est technique ! On s’en amuse ! Mais ensuite, sur les autres courants, on s’amusera moins et on sera bien content d’avoir soit appris, soit révisé ses classiques ;-) ! Je parviens à un moment à « poser » mon bateau au creux de la vague statique ! Quand on est là, on surfe sans avancer ! J’en lève ma pagaie ! Trop contente ! C’est une sensation géniale !
Après 1 heure à taquiner la vague, on repart pour d’autres aventures et pour d’autres moutons ! Ben si, vous avez bien lu ! Pour d’autres moutons ! Car il y en a dans le golfe ! et parfois ces moutons, ils sont sacrément moutonnant, c’est moi qui vous le dit ;-) !
D’abord, on contourne tout doux l’île de Berder : objectif : faire un bac sur le courant de la jument. Alors pour les non initiés, faire un bac, c’est traverser un fort courant dans l’idée de se retrouver sur l’autre rive avec le bateau qui va vers le nord alors que le courant nous emporte assez vite il faut le reconnaitre sur ce courant là, plutôt très au sud est. Nous partons les uns après les autres entre les flots de voiliers qui, comme nous, profitent de cette belle journée très ensoleillée avec une mer belle pour filer prendre le large. Nous partons de la pointe sud-est de l’île de Berder dans l’idée de rallier la pointe nord ouest de l’île de la Jument. Entre les deux : le fameux courant de la jument ! Vous savez bien, celle qui galope à vive allure et jamais ne s’arrête !! oui, oui , celle-là même ! Par marrée descendante comme nous le sommes alors, elle file plein pot en direction nord-est -> sud ouest et elle est plutôt capricieuse ! Mais bon, nous avons encore plein d’énergie à revendre et nous arrivons tous à bon port avec le sourire !! Belle aventure !!! Cool ! finger in the nose ! … oui, mais voila, l’idée c’est à présent de remettre ça dans l’autre sens ????... ah bon ? Mais pourquoi donc, ô grand organisateur Hervé ? « Pour s’amuser, pardine » ! Ben oui, pardine !! En même temps, c’est un excellent exercice. Nous voilà donc partis, cette fois-ci en reprise de courant … c’est plus simple, une fois qu’on est dans le courant, il faut pagayer plus vite que le courant pour rester à flot. Simple non ? ;-) ! Le cap cette fois-ci c’est le petit port de l’île de Garvinis. Mais attention quand même à ne pas trop se faire emporter par le courant ... un autre groupe de kayakistes croisé à ce niveau perturbe un peu certains d’entre nous mais tout va bien, on récupère tout le groupe.
Et maintenant chef Hervé ? « Ben, on va en face » …. No me diga !!! En face mais où ? ben c’est simple, on repart sur un bac cette fois-ci en direction du petit ilôt d’Er Lannic. Là, j’avoue, j’en ai un peu bavé ! et pourtant, pour une fois, je n’ai pas l’aquanaute, j’ai un superbe bateau (le plus beau du club me dit-on) qui glisse sur l’eau à merveille, dans lequel je me sens super en confiance … oui mais voilà, un bon bateau, ça fait pas tout et sur la fin, j’ai l’impression que jamais je n’arriverai à descendre de cette jument en furie !
Dis, dis chef Hervé, maintenant on est du bon côté ???? non, on sortira du Golfe côté ouest de la passe vers la mer … à présent, on met cap vers le Grand mouton, vous savez, celui qui est juste à côté du Petit Mouton (logique non ;-) ) et on s’amuse dans le courant et dans les vagues moutonneuses donc qui se forment à cet endroit … je n’y comprends rien !! tout le monde va dans l’autre sens par rapport à l’île où on doit soit disant pique-niquer ! moi, je me pose des questions mais je me dis que peut être les plans ont changé et que finalement on va aller pique-niquer côté Port-Navalo ou à proximité et c’est tout... mais pas du tout, en fait, c’est une nouvelle aire de jeu ! du jeu !!! moi je ne sais plus où donner de la pagaie, je ne sais plus comment on fait pour sortir de là, j’ai beau pagayer, pagayer, pagayer, j’ai l’impression de ne pas avancer d’un pouce …. Mais en fait, ce n’est pas qu’une impression, c’est vrai ! … heureusement Hervé et Christian viennent à ma rescousse et je rejoins les quelques autres, plus malins que moi, qui s’étaient déjà mis à l’abri derrière le Faucheur. On attend que ceux qui ont encore beaucoup de jus à donner s’éclatent encore un peu sur les moutons … après la cavalcade sur la jument, moi, les moutons je leur laisse … même si j’avoue que c’est fun tous ces courants, ces vagues et ces contre-courants … mais un peu de repos n’est pas de refus. Il est alors 11h30 et je vois au large, après la sortie du Golfe, notre aire de pique-nique : l’île de Méaban .. et laissez-moi vous dire qu’elle ne m’apparait pas du tout comme étant la porte à côté cette île !
Malgré tout, c’est reparti pour l’aventure ! Seulement à la sortie du Golfe il y a 2 courants sortants à marrée descendante. Un à l’est, qui passe côté Port Navalo et qui nous entrainerait vers l’est, et un de l’autre côté Pointe de Kerpenhir qui lui, va nous amener tranquillement mais surement jusqu’à l’Ile. Il suffit de se laisser porter ! great !!! Ça c’est une chouette idée !!!
Mon bateau file agréablement sur l’eau et c’est un régal de pagayer !! Et en effet, en 30 minutes environ, nous rallions l’Ile de Méaban. Yes ! yes ! Sortir du bateau, se dégourdir un peu les jambes et prendre un bain !!! C’est magique, le temps est chaud, sans vent ou presque, l’eau est bonne et pleine d’algues qui lui donnent une belle couleur! Ensuite, on passe aux choses sérieuses : le pique-nique ! Tout le monde en rêvait ! Franck fait circuler un punch maison à sa façon … Michel un petit rouge de derrière les fagots et en plus des couleurs du soleil qui tape bien puisque nous nous sommes installés sur la plage sud de l’île, les couleurs des degrés bus montent aussi aux joues de certains. Enfin, pas tous … je décline mon tour sur les boissons alcoolisées … pourrait pas revenir sinon !
Ensuite grand moment de farniente car pour re-rentrer dans le Golfe, il faut attendre la renverse, c'est-à-dire la marée montante car sinon, impossible ou presque de re-rentrer dans le golfe à moins d’avoir aux fesses un super moteur puissant … mais nous n’avons que nos petits bras ! C’est alors l’heure de la sieste ou de la découverte du caillou sur lequel nous avons échoué … et surtout, la découverte des îles alentours – île d’Houat, île d’Hoedic, Belle île – et la presqu’île de Quiberon. Nous avons aussi droit à quelques récits mémorables de sorties qui comptent dans la vie d’un kayakiste de mer !
Mais ce n’est pas tout, c’est le moment de retourner dans le Golfe. Il est 15h30. Ce matin nous avons pagayé 3h… nous en ferons quasiment autant dans l’après-midi.
Bien sûr, vous vous en doutez, nous ne sommes pas rentrés direct au bercail … trop facile !! Nous avons remis le cap sur la Pointe de Kerpenhir car à ce niveau de la passe se forme là encore des vagues statiques entre les courants entrants et les rochers. Et là, c’est l’effet machine à laver !!! le hic, c’est qu’on est pas les seuls à être venu « jouer » dans ces vagues, il y a aussi les Club de kayak de Vannes et ils sont un bon paquet sur l’eau ! Mais bon, tout le monde fini pas trouver sa place dans la machine à laver. A mon premier passage, genre programme lavage pour linge délicat, j’ai bien senti que ça bougeait sévère mais bon, je m’en suis sortie … c’est mon deuxième passage, genre programme coton avec essorage à 1400 tours qui fut plus … folklorique ! il faut bien le dire ! alors que j’attendais toute sage un peu sur le côté que les experts aient fini de s’amuser, Christian est venu me chercher pour aller m’amuser aussi … moi, naïve, innocente et surtout en confiance avec Christian, je dis oui et je lui emboite le pagayage … et alors là !!! whaouh ! whaouh !!! ça se bouscule dans tous les sens et je n’arrive que difficilement à diriger mon bateau ! J’ai l’impression de ne rien contrôler à part mon pagayage ! Encore qu’à un moment j’ai bien cru que j’allais la perdre ma pagaie ! en vrai comme dirait une amie à moi !! Mais bon, je n’ai rien perdu et j’ai redressé … oui mais ensuite, fallait revenir ... revenir ?? mais pourquoi grand dieu alors qu’on pouvait aussi juste traverser et aller attendre sur une petite plage juste après la pointe qui était à proximité vers le nord de la Pointe … mais non, fallait rejoindre le groupe … sans évidemment finir sur les rochers de la pointe vers laquelle de manière assez pernicieuse, il faut bien le dire, les vagues tentaient de m’amener !! Mais bon, j’avais pas dit mon dernier mot et surtout pas poussé mon dernier cri ! Car je ne vous ai pas dit, mais j’ai beaucoup crié durant cet épisode … le cri permet de lâcher sa peur et aussi de libérer toutes les tensions de la semaine !!! Un vrai bonheur !! Enfin, pas pour les tympans de mes co-pagayistes mais pour moi, si ;-) ! Enfin, mes cris n’ont pas été si forts que cela puisqu’aucun secours maritime n’a volé à notre rescousse ;-) !
Après ces émotions, nous sommes repartis … cap à nouveau vers le Faucheur…. Mais avant petite reprise sur le courant entrant dans la passe … mais pas aussi facile à dire car il fallait quand même bien tenir le cap avant vers Port-Navalo pour pas rentrer trop vite dans le Golfe et se faire emporter par le courant de la Jument .. et oui, toujours elle ;-) ! Tout le monde est bien arrivé.
Ensuite, cap sur le Petit Veïzit pour aller à la pointe sud-ouest de l’île Longue… en gros, si on met direct le cap vers où on veut aller, du fait du courant de la jument, on y arrive jamais. Alors on ruse, on prend un cap perpendiculaire par rapport à là où on veut aller, on traverse le courant et on se retrouve bien où on voulait aller. Mais dès qu’on sort son nez côté sud-est de l’île Longue, zou, on est à nouveau emporté dans ce fameux courant … mais pas pour longtemps, on se met à l’abris juste à une petite plage un peu plus loin … où les non-experts qui n’ont plus de jus restent histoire de se reposer un peu et reprendre des forces pour le dernier morceau du parcours tandis que les autres font mumuse dans le courant et ses vagues.
Enfin, nous longeons l’île Longue côté est. Arrivés au bout, là, encore, il faut être stratège ! car là aussi, il y a un courant assez important qui passe entre la Pointe de Locmiquet et l’île de Radenec. Stratégie : la même que tout à l’heure, on maintient le cap vers l’est de la Pointe de Locmiquet pour aller à la pointe du Berchis d’où nous sommes partis ce matin. Les premiers partent et sont rapidement emportés par le courant.. je me lance aussi en compagnie de Marie-Laure et deux experts rassurants, Franck et Marc … on les suit à la lettre mais soudain, alors qu’on est dans le courant, je vois les autres, Martine en tête, filer devant moi en sens inverse … il y a un contre courant juste à côté du courant où nous sommes ! Attention à la manœuvre ! je me souviens de ce que m’a dit Marc, il faut toujours présenter ses fesses au courant en faisant un appui contre !! Quand je vous  le disais que le kayak c’est très technique !!! ça l’est vraiment ! Enfin, bref, je négocie la chose plutôt bien ! Ouf … mais on est pas encore rendu … il faut encore donner donner et encore donner tout ce qu’on a car le courant pousse à nouveau nos bateaux vers la Pointe du Berchis mais si on se laisse porter, on risque de la passer sans pouvoir s’y arrêter !!! On ne tournera vers notre cap final qu’une fois arrivé tout prêt de la plage de débarquement où le courant ne se fait plus sentir !
Quelle journée !!! Mais ce n’est pas fini ! Figurez-vous qu’arrivées sur la plage, on retrouve le groupe de kayakistes de Vannes ! Eux ils étaient 40 !!! Ça fait un embouteillage de kayak monstre sur la plage puis sur la route qui conduit à la plage ! Les nageurs et bronzeurs sur la plage n’en reviennent pas de cette invasion soudaine de leur espace sans doute tout tranquille quelques minutes avant ;-) ! Mais bon, on a tôt fait de monter tous nos bateaux, de prendre un dernier petit bain, de se changer, de gouter et de remettre les bateaux sur la remorque !
A propos du goûter, nous étions plus que gâtés ce jour ! 2 gâteaux au chocolat, 1 cake salé, des petits biscuits en tout genre et nos éternelles boissons chaudes de sortie de l’eau ! Les kayakistes de Vannes n’en revenaient pas !! Ben oui, eux c’est sans goûter !! Triste !! Nous on ripaille toujours après nos sorties ! Ça fait parti du folklore ! ;-) !
Ensuite retour à la base à 20h10, déchargement, lavage et rangement … on quitte la base vers 21h. On a tous les yeux qui brillent de cette belle journée et tous, c’est sûr, on dormira sans berceuse ce soir ! Mais quelle belle fatigue !!!
A noter : Zéro bain ce jour pour une sortie pourtant technique et pleine de petites zones un peu difficiles à négocier !

Et puisqu’on était en Bretagne, je ne peux m’empêcher de terminer cette petite chronique maritime par : KENAVO ! ;-) ! 
Agnès





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