Les Glénan

 Du 6 au 8 mai 2023
Kevin, Jean-Luc, Thierry, Claude, Cathy, Roger et Fred

Samedi 06 Mai 2023 : 1^er Bivouac / Ile de Penfret

Après une belle traversée de quatre heures environ, et un petit « stop » par l’île de Saint-Nicolas, pour un peu de réconfort, en dégustant une bière locale, nous nous dirigeons vers Penfret, pour établir notre première nuit de bivouac. Plus précisément, au sud de la grande plage, pour profiter d’un beau panorama de l’archipel. La beauté du site, et les teintes de la mer appellent à la baignade (dans une eau à 13 degrés), Cathy et Claude seront les seuls courageux…
Tout le monde s’affaire, entre séchage des équipements, rangement des kayaks, recherche des tentes et des implantations (zone de confort potentiel), etc…
Pendant ce temps Roger, Maître queux de la soirée, nous mitonne son « saucisses-rougail », avec son commis Jean-Luc, préposé à l’apéritif.
Rapidement, l’atmosphère se réchauffe, les drôleries fusent, et la bonne ambiance est de mise.
Nous apprécions également tous ces mets, après une journée d’efforts en mer, face au vent.
La soirée passera vite, une petite rando digestive jusqu’au Phare de Penfret, dans la brume tombante, pour prolonger ce moment convivial.
Le coucher général se fera relativement tôt, vers 22H30, 23H, tente individuelle pour bon nombre,
Claude, Thierry, et Fred partagerons la grande tente, enfin presque, selon la notion d’équité ou de grand confort en bivouac. (LOL)
Après une bonne nuit réparatrice, nous nous réveillerons de bonne humeur sous le soleil perçant la couche nuageuse, avec une mer aux éclats verts turquoise...

Dimanche 07 Mai 2023 : 2ème Bivouac / Sur une Ile…bien à l’abri du vent…

Suite à une belle journée ensoleillée de navigation à travers l’ensemble de l’Archipel, et quelques repérages préalables, nous mettons le cap sur un site bien abrité…
Un portage, un peu long pour finir, mais un « havre de paix » s’offre à nous (Merci Jean-Luc, fin négociateur avisé…) pour une seconde nuit de bivouac « de bon standing ».
Ce soir, c’est Kevin et Jean-Luc, les rois de l’apéritif-tartares d’algues des Glénans. Toasts délicieux au sésame, avec déclinaisons d’assaisonnements multiples (Kevin vous fournira des précisions…).
S’en suivra « Le Chili con carne » de Fredo, apeuré des quantités, et finalement rassuré… puis nous partagerons encore et encore les crèmes Mont-Blanc, Vanille-Chocolat, avec canard de madeleines-chocolat-rhum ambré…et un vrai Far-Breton « maison » (Merci à Claude et sa femme) …
Un vrai régal, épicurien…
Cette seconde soirée, sera, à nouveau, synonyme de rigolades et plaisanteries, à tire-larigot.
On ne s’en lassera jamais de ces soirées de bivouac, hors du temps, déconnectées…
La nuit sera bonne, excepté le réveil un peu frais sous une pluie matinale.
Une pensée collégiale pour Kevin et ses conversations nocturnes « avec les otaries… » et leurs moyens de communication…
Pour rappel :
otarie : "nom féminin (grec ôtarion, petite oreille). Mammifère marin de l'ordre des pinnipèdes voisin du phoque mais pourvu de petites oreilles et propre aux mers australes et à l'océan Pacifique. "
A méditer….

Lundi 08 Mai 2023 : Retour sur le continent…

Après notre traversée expresse pour Beg Meil, l’heure du repas arrivant, c’est encore Jean-Luc, notre organisateur en chef, qui nous concoctera un bon repas (pâtes, maquereaux, etc…).
14H30 : « En voiture Simone… »
Merci à Thierry pour le transport…Merci à Roger pour la bonne ambiance, les longs silences… et spéciale dédicace à Vianney….
Merci à Claude pour l’hébergement en tente partagée et le retour à domicile…
Merci à Kevin pour le partage des connaissances scientifiques et tout le reste…
Merci à Cathy et Jean-Luc, pour avoir initié ce projet, avoir préparé et assumé la navigation et notre sécurité. Ciao !

Fredo

 Sortie Glénan 6/7/8 mai 2023

Les deux inconditionnels des Glénan sont encore unis cette année pour organiser cette ballade .
Il faut dire qu’avec la Covid nous n’y étions pas allé depuis 2018. Et autre constat inhabituel sur les 7 partants les retraités sont en minorité !

Cathy , Fred, Thierry et Kevin contre Claude, Roger et Jean Luc.

mais les 5 nazairiens n’ont qu’une voiture et la remorque est chargée de 7 bateaux car les deux nantais ne se joindrons au groupe qu’au pont de la Roche Bernard où il auront le plaisir d’offrir une place à Cathy pour délester le convoi. Heure de départ durée du trajet tout est au top ! Sauf que nous faisons la route avec les essuies glace.

1^er bonus : la pluie s’arrête et les employés du port nous permettent de stationner sur le terre-plain contigu à la cale (la barrière automatique est en panne)

Premiers coups de pagaie à 13h au calme jusqu’à la pointe de Beg Meil ou nous nous retrouvons face aux conditions annoncées par Météo consult : Vent 15nds dans le nez avec ses vagues 1m et courant de flot dans le nez 0,2 nds , nous mettrons 3h pour rejoindre les Moutons avec une visi de 1M sous les passages de crachin (le compas sera de bon usage) le cap est facile a tenir face à la vague !

Face au phare des moutons la prostate de certains force au débarquement sous les vociférations des sternes et des bénévoles de la LPO qui nous accordent la cale pour 5 minutes max, juste le temps de prendre quelques photos avec les 3 ou 4 phoques toujours curieux. Et c’est reparti là encore avec la visi très réduite et de la prudence à la hauteur des Pourceaux , la houle est longue mais ne déferle pas et le vent mollit à force 3, cool !
les 3 derniers milles seront vite avalés avec la promesse d’une petite mousse ...en terrasse à 18h.

2eme bonus :Le dimanche est ensoleillé pour musarder avec 5nds de vent pour voir le banc de maërl sur l’ile de Guiriden puis le grand tour de Penfret , se perdre dans les cailloux de Brilimec, contourner Le Loch , Fort Cigogne et Bananec pour finir devant une Ste Erwan  Of course!

Lundi Matin : 7h30 crachin heureusement nous étions à l’abri et les bateaux sont vites chargés, les bateaux flottent à 9h30 cap 345°, houle sur la hanche gauche qui devrait compenser le courant traversier. La visi est de nouveau faible mais nous laisse de temps à autre voir le phare blanc, bonjour à la faune habituelle des lieux protégés et reprise du cap un peu plus arrivé qui nous laisse le plaisir de surfer quelques vagues ou de se faire dérouter malgré les écarts ar. La brume se lève et d’un coup l’on se croit arrivé … que neni, rame encore ! et re brume nous ne voyons plus Concarneau le sémaphore est doublé à 12h 30 les voitures sont encore là prêtes au long retour avec encore quelques coup d’essuie glace. 

Jean Luc

Trois jours riches en observations naturalistes.

Dès la traversée aller, nous rencontrons, par bancs, des dizaines de milliers de pseudo-méduses violettes, que nous retrouvons échouées sur les plages et dans le port de St Nicolas. Nous les prenons pour des bébés « Galères portugaises » (Physalies), puisque nous retrouvons également sur le sable une version adulte de ces belles mais extrêmement urticantes bestioles… Ce sont en réalité des Vélelles ! Il s’agit aussi d’une colonie d’individus spécialisés, du même ordre des Siphonophores, mais cette fois sans danger pour l’homme ! Nous les éviterons tout le week-end avant de pouvoir les identifier une fois rentrés à la maison…

Lors de notre balade du dimanche, en longeant la côte nord de Penfret, nous admirons une troisième espèce souvent confondue avec des méduses : d’inoffensifs Béroés, aux cils vibratiles locomoteurs iridescents, qui reflètent au milieu d’une forêt de laminaires la lumière du soleil de cette belle matinée. Sur l’îlot de Guiriden, nous examinons sur le sable quelques beaux squelettes d’Oursins, dont un qui a gardé à l’intérieur sa dite « lanterne d’Aristote », c’est-à-dire ses dents et appareil masticateur. C’est là que nous repérons des morceaux de Maërl, constitué par des algues rouges et traditionnellement exploitée pour amender la terre. En partie immergées, se trouvent aussi des algues comestibles en abondance : pas de Dulse, ni de Gratelupia, mais de la Nori et de l’Ulve (ou « laitue de mer ») que nous prélevons aux ciseaux en vue d’un tartare d’algues ; la première est une algue rouge élastique et pleine d’antioxydants dont les Japonais entourent leurs makis et la seconde une algue verte dont la multiplication liée à l’agro-industrie en Bretagne nord a des effets funestes — si elle est délicieuse fraiche, sa décomposition sur les plages dégage des gaz mortels. Ainsi après le repas de midi, sur l’île du Loc’h, Jean-Luc et Kevin lavent-ils la récolte avant de l’émincer et de l’assaisonner de divers vinaigres, huiles et jus de citron. Nous en ferons sur des crackers un des amuse-bouche du soir. Jean-Luc prélèvera également quelques lanières d’Himanthale croquées crues dans l’après-midi !

Il est trop tard pour les fameux Narcisses des Glénan, mais de nombreuses petites fleurs retiennent notre attention sans que nous soyons en capacité de les reconnaître… La saison toutefois est propice à l’observation des oiseaux en pleine période de nidification. En arrivant aux Moutons, des centaines de Sternes nous rappellent bruyamment qu’il y est impossible de débarquer ! Et sur Bananec, un Goéland a décidé de couver ses œufs sur le chemin des fameuses « cunégondes » (les toilettes sèches) dont il nous barre alors l’accès… Outre les habituels Cormorans, Huitriers-pie, Gravelots et autre Bécasseaux sur la grève, nous nous enthousiasmons lors de la traversée retour pour un splendide ballet de Fous en pleine chasse.

Le clou du spectacle cependant ce sont les Phoques gris : à l’aller, comme au retour, plusieurs individus sont au rendez-vous aux Moutons ! Curieux, mais prudents, des adultes et des « blanchons » (les juvéniles) montrent leur museau et nous observent avant de disparaître sous l’eau lorsque nous approchons. Seule Cathy semble pouvoir les capturer à l’aide de son appareil photo.

Kevin